J´entre dans le club fermé des Hommes dont l´oeuvre sera mise au ban Et sur laquelle les esprits saints du Temps étalent leurs dissolvants Si seulement les vers dans l´estomac de Dieu effaçaient tout
L´isolant dans les murs des siècles s´épuise, pris dans un tracé courbe Pourtant, je vis droit et digne, l´un de mes dix doigts réplique : "Putain, ferme-la, respire le flux de cette beauté épique" Contre-plongée sur l´aurore, une constellation brille D´humeur homérique, j´me dis qu´c´est mon trésor qu´les passions pillent Pendant que j´soulevais le monde à bout de deltoïde Une rose a poussé discrètement sur la terre nue de mon astéroïde Mais, sans la pluie, qu´est-ce qu´il en restera ? Un poème trop lyrique gratté au fond d´un mauvais restaurant Disons que j´ai ça, vous, du Xanax
Dessine-moi à main levée le plan d´une bombe artisanale J´veux au moins bâtir ma propre geôle, au loin, bâtir ma propre taule M´évader comme l’œil d´un môme dans la serrure d´une porte close Lyriques mais meurtrissures et les racines de mon ginseng Gérard Manset dans la tempe, je suis un roi dans un jean´s sale Érodé par l´ère du temps, figé dans le bronze du champ Grisé dans l´ébat du vent, brisé dans l´éclat du centre
La balle en cloche du jour décroît Aucun point marqué, comme ton équipe locale face à Détroit
Et se répercute ainsi le charivari des instants Il y a longtemps que je n´suis plus vraiment passionné par l´implant Qu´ils ont glissé sous le peau de l´aréole d´une Venus anonyme Sourire de fonction, amour soldé dans un cœur amovible J´entends retomber l´oscillogramme À mon égard, je n´en ai plus aucun : voici le drame Un vieux radiateur électrique, tu parles d´un retour de flamme Relire les nobles vérités ou jouir dans un beau corps de femme Le couteau dans la plaie, c´est toujours un rapport humain Comme une fille vendant son sexe dans des réseaux intra-urbains
Qu´est-ce que tout ça va m´apporter ? La question est mal posée et la réponse à ta portée Tu peux toujours tenter d´apprivoiser les démons dans ton crâne Alors fais-le à fond, affirme ta volonté mais d´un ton calme Disons qu´j´vais finir ce thé vert Et quand le p´tit depuis sa chambre fera irruption dans l´éveil Nous porterons l´estocade au Temps en nous marrant de toute notre âme Vous laissant le reste, le monde, le fric et la chandelle qu´on crame Disons qu´j´vais finir ce thé vert Et quand le p´tit depuis sa chambre fera irruption dans l´éveil Nous porterons l´estocade au Temps en nous marrant de toute notre âme
Vous laissant le reste, le monde, le fric et la chandelle qu´on crame