Titre : Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d´avance
L´écran me vante un dentifrice qui fera de moi un être socialement digne L´époque a l´élégance subtile d´une ex-athlète est-allemande ivre Libre est l´esprit, doublement celui d´un crétin dormant
J´me sens salement isolé comme un chrétien d´Orient Baisé jusqu´au trognon, le peuple crie : "Encore" Le monde moderne est une Circé, vient transformer les Hommes en porcs Traîne avec un songe, assoiffé, garçon vide de suc Esquive le train où vont les choses pour n´pas finir en juif de Prusse Craque une allumette, crame le putain d´canard du soir "Baisserai les armes plus tard" me dis-je, "j´baiserai les drames plus barges" me fige Me fiche des rhétoriques au fil à couper l´beurre passés des ans Tasser des genres de geôles crâniennes, casser les jambes de clones, amen
Hommes moyens, œuvres moyennes, ne reste qu´un art soluble Pendant qu´ils lèvent leur Absolute, moi, je rêve d´absolu L´âme élastique pour mieux vivre dans une telle tension Transformer la noire [?caire?/?qu´ère?] en de belles chansons
On avale nos vies d´travers, figé dans mille tavernes Les métros sont des nef voguant vers l´île naguère Souvenirs à la traîne, je sème de rares butins Va dire à Pénélope qu´Ulysse se torche au bar du coin
On avale nos vies d´travers, figé dans mille tavernes
Les métros sont des nef voguant vers l´île naguère Souvenirs à la traîne, je sème de rares butins Va dire à Pénélope qu´Ulysse se torche au bar du coin
Ciel couleur orage, monkey bars dans les tympans Monkey Shoulder´s dans la gorge, dans l´averse repère un sample En ferait un track en rentrant, d´ici-là, ressasse une idée noire Des lustres que je sais que la lumière du matin rit des soirs Vit d´espoir, et j´la comprends quand elle déchante en route Le crie du cœur finit en voix faiblarde que le chanvre enroule Hé, tôlier, remets-m´en un, je deviens trop lyrique
Ce décor n´est pas le lieu pour ça, manque un peu d´onirique Le whisky me dit tout bas Que les bistros sont les antichambres des rêves qui n´se réalisent pas Alors, cette nuit, je vais faire comme tous les autres Vider mon verre puis créer de jolies fables, comme Ésope Sûrement qu´les goulots sont des notes L´œil fixé sur une repro´ d´Arshile Gorky au-d´ssus des chiottes Des fantômes au comptoir avalent leur p´tite monnaie en mauvais vin Règne le silence, mais le silence décante et rouille l´écrin
On avale nos vies d´travers, figé dans mille tavernes
Les métros sont des nef voguant vers l´île naguère Souvenirs à la traîne, je sème de rares butins Va dire à Pénélope qu´Ulysse se torche au bar du coin
On avale nos vies d´travers, figé dans mille tavernes Les métros sont des nef voguant vers l´île naguère Souvenirs à la traîne, je sème de rares butins Va dire à Pénélope qu´Ulysse se torche au bar du coin