Seins durcis sous paume tiède, les rideaux flottent sans pudeur Retire dessous, c´est chose faite, de si beaux corps en sueur
Les draps sculptés de marbre rose, soit du pubis et boucles noires Nos langues mêlées dans l´alcôve, j´philosophe dans son boudoir M´enfonce dans des digressions, mordille le lobe et puis l´autre Elle prend la même direction, nous retardons l´épilogue Les cuisses toujours verrouillées, du sax´ et des harmonies Isaac Hayes ou Sade, poèmes et anatomie Les va-et-vient sont puissants, les va-et-vient ralentissent Des équilibres épuisants, architectures inventives Mes mains agrippent ses hanches, elle m´offre onomatopées Caresse sombre océan, plonge dans sa canopée
S´aimer jusqu´à l´usure, léché, m´endort les joyaux De corps nus, ni d´brûlures, des crescendos de piano Nos deux regards ébahis, pourquoi relirais-je ??? ? La sève est chaude et jaillit, le vinyle tourne dans le vide
Marcher dans la lumière blanche Les épaules et le dos marqués, pense à ses jambes arquées autour de mes hanches Nos corps amarrés au port de plaisance Nos voiliers partiront aux premières incandescences Je déposerai sur ses lèvres Mes rêves, mes prières et mes peines, oui
Dépenseront per diem et mes pennies Dans l´opium, les poudres et les plantes de mes pays Prépare-toi, mon amour, on part demain Nos erreurs de parcours, nous pardonnerons Nos visages et nos peaux se parleront, les Charmes et les potions retarderont la fin Nos langues nous épargneront la faim J´espère qu´ensembles, nos yeux regarderont la fin Volutes de drogues qui ondulent, montent aux murs Embrasse-moi pendant qu´le monde brûle