Voués à traverser la vie comme des objets stellaires On vient s´brûler dans les épaisseurs des règnes célestes On a qu´des rêves d´ébène, aux paquets ternes détresses
J´voulais voir de l´autre côté du mur les champs d´Cérès La chute m´a ramené fort dans des réalités pales Comme Albertine, j´ai raqué, plus qu´un putain d´astragale Laissé mes empreintes digitales sur des pensées dissidentes Perdu patience, leur liberté n´est qu´un pollen irritant Les destructeurs ont vaincu, on vit dans des vergers morts Ils ont des gros tas d´oseille, ou sourit quand berger d´Aure Comme Jean Genet, je reste la mauvaise herbe dans la matrice Jusqu´à bouffer leurs putains d´pissenlits par la racine
Le nez plongé dans l´absinthe, les héros pères de la donne Ils confondent les filles faciles avec dangereuses belladones Eh ouais, mon frère, mets la gomme, que des ronces en étrennes Que des Narcisse qui poussent au fond du jardin d´Éden
Pose mon iris navré sur un cosmos navrant Les mains, ils vont s´les laver, ils ont des engrais savants Des népenthès assermentés, t´y laisseras tes phalanges Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l´ange Pose mon iris navré sur un cosmos navrant Les mains, ils vont s´les laver, ils ont des engrais savants
Des népenthès assermentés, t´y laisseras tes phalanges Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l´ange
J´bois mon alcool de gentiane, j´attends le bouquet final Rien d´immortel dans ce monde, bientôt carillon s´emballe Ils peuvent te jeter des fleurs, ils y ont mis des écrous Des girofles et des clous, finissent par couper des cous Finissent par compter les coups, moi, j´voulais dompter les doutes Et faire pousser des tulipes, eux, ils crient : "Coupez les toutes" Le paysage est lunaire, des cordes accrochées aux branches
Attendent les opposants de l´ordre qui mourront comme des Comanches Leur poétiques sont trop lissent, je transforme les chrysanthèmes Pas de pavot dans ces lignes, que des chaos pulmonaires Frère, j´ai pas de réponse, j´veux renouer l´empirée Lèche le nombril de Vénus puis descends vers l´orchidée Le Petit Prince a vieilli, son terrain vague racheté Par des promoteurs qui piétinent la rose sans l´arracher Ont éteint buisson ardent sous de la mousse carbonique Dalles en béton recouvrant corolle devenue laconique
Pose mon iris navré sur un cosmos navrant Les mains, ils vont s´les laver, ils ont des engrais savants Des népenthès assermentés, t´y laisseras tes phalanges Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l´ange Pose mon iris navré sur un cosmos navrant Les mains, ils vont s´les laver, ils ont des engrais savants Des népenthès assermentés, t´y laisseras tes phalanges Des chardons au fond des cœurs, le Sheitan fait pas l´ange