On rit tous avec les yeux donc le déluge transforme nos êtres en îles On vit tous avec des pieux plantés dans l´cœur et on se plaît dans l´pire
On rit tous avec les yeux donc le déluge transforme nos êtres en îles On vit tous avec des pieux plantés dans l´cœur et on se plaît dans l´pire
J´ai bousculé Méphistophélès à la sortie d´un rade de nuit Répandant ses âmes partout sur le trottoir humide Dans sa ridicule chemise tachée de mauvais vin Accroupi, larmoyant, sortant son alevin Pressant l´arme sur sa tempe ruisselante Clic, le silence et quelques branches bruissantes Quand c´est pas l´bon soir, hein, c´est pas l´bon soir Je lui donne et m´éloigne avec un vague sourire Ma bière colore la nuit en autochrome Je suis un numéro perdant dans un Loto d´prolos
Circule en orgue baroque entre des coteaux d´clones Orphée joue d´sa lyre devant un Cocteau stone Je jette un billet sur un zinc L´énorme poitrine de la serveuse me demande si l´on trinque Je lui réponds : "À la dissolution À dix sept cent quatre-vingt-neuf, à l´or et à l´évolution" Comme des bulles dans mon verre, toutes les rues s´ressemblent Comme les filles sur Tinder, toutes les rues s´ressemblent Comme les jours au violon, toutes les rues s´ressemblent Comme les rappeurs aux cheveux longs, toutes les rues s´ressemblent Sperme, sang, sueur, crasse, le surhomme est mal barré
Il lève tes essuies-glace quand tu es mal garé Rien d´épique, Ulysse vote avec un regard terne Zappe entre ses trois cent chaînes et boit son soda d´merde
On rit tous avec les yeux donc le déluge transforme nos êtres en îles On vit tous avec des pieux plantés dans l´cœur et on se plaît dans l´pire On rit tous avec les yeux donc le déluge transforme nos êtres en îles On vit tous avec des pieux plantés dans l´cœur et on se plaît dans l´pire
Nos filles se referont les seins, les saints se feront des fixes Nos vies ne seront desseins qu´à condition qu´on les vise
Les rimes, oui, seront gratuites et je me fous qu´on les raye Et je me fous qu´on les raille, et je me saoule dans des rêves En ressort toujours déçu, décidé d´n´hésiter plus Mes chansons : des idées pures ; dans les tiens mets-y, des putes Ça fait des gimmicks sympas : plus c´est con, plus ça passe T´es baisé, tu n´le sens pas : plus c´est profond, plus ça t´lasse Tous drogués à un truc sinon la vie n´serait pas pensable J´ai fait mon choix, et toi ? Poésie ou argent sale ? Ça manque d´espace en toi et tu te cognes aux meubles
Tu cherches de la lumière quand tu te colles aux meujes En chaque respiration, imagine ce qu´on laisse Glisser dans le cauchemar des autres avec des jurons d´merde Aucune surprise si les dieux nous pissent dessus Aucune surprise si les dieux nous pissent dessus