Orfèvrerie de l´éclat lunaire depuis fenêtre donnant sur place déserte Chats errants ignorant tout des quais que les angoisses desservent Attends le déluge au cœur du mare tarie
Plaque de marbre, terre humide seront l´unique didascalie Triste Arcadie, je vomis l´air, ça fait des bulles de dialogues vides L´époque crache à la surface du fleuve de [?] Au milieu d´vos règles, je m´sens trop à l´étroit Je suis un chien qui rêve qu´il est un homme qui rêve qu´il est un roi Et le réveil affiche "sept-double zéro" en rouge Assis dans le métro, par la vitre, je vois le mont Meru Pendant qu´ils lisent les merdes de la rentrée littéraire C´est quand que je m´échappe ? Là-haut, Dieu lit-il ses mails ? Allez, merde quoi, juste un foutu signe que nous n´sommes pas éteints
L´Homme veut des sommets avec un équipement de bas-étage D´où vient le souffle dans les poumons des gosses qui rient ? Et jouent au coin d´la rue d´ici qu´il frappe plein front ce monde terrible
Ça sent le mort dans ma ville, mon pays, mon continent, mon siècle Le doute prend du poids et l´évidence s´amoncelle La nuit s´retire, lave son vagin, sa bouche et compte le fric Pendant que le soleil vomit le jour tout près d´un chiotte public Le Diable n´a toujours pas ma signature donc, serein, j´traîne Chaque heure qui pèse appuie sur le piston d´une seringue pleine
La peur s´diffuse dans la circulation en heure de pointe Des phalanges invisibles te cognent le crâne, c´n´est qu´une erreur de feinte Aigreur de teinte, les peaux, c´est comme la politique Chacun son avis mais tous ignorants, c´est prolifique Pour le maître qui reprendra de ceux ce qu´il emmène Et vote, c´est juste le remix d´un chant d´succube en mer Parfois, les chutes peuvent faire d´excellent remontants J´invoque des images qui dorment en nous depuis bien trop longtemps Les tables de leur loi ne sont que ternes lithographies
Lorsque l´amour se suicidera, la haine en écriera la biographie