Y´a du cognac sur la table, y´a des voyages dans la rade Y´a des nuages sur la ville, et des gosses qui disent : "ACAB" Y´a des femmes au cul parfait, y´a des femmes qui sont bien plus
Y´a des jours qui sont bien faits, comme si peu d´cunnilingus Le narrateur connaît la fin, mort à la tâche comme Honoré Le narrateur connaît la pinte, et la page blanche est colorée Pas s´rater, c´est là tout l´art, pas d´repos le septième jour Se déplacer dans le brouillard, toujours rater le même tour Y´a du bourgueil sur la table, y´a des photos sur les murs Y´a des foyers sur la paille, ça fait des incendies, c´est sûr Et puis du monde dedans la rue, y´a des tirs de dispersion On respire un peu les gaz, ça fait des larmes de diversion
Redimensionne, mais néant manque de profondeur, hélas Pas de saut sans les élans, tous trompés comme Ménélas Y´a du Virgile sur la table, quelques volumes de Proudhon De la vigie, du monde instable, on a les songes que nous pouvons Redimensionne, mais néant manque de profondeur, hélas Pas de saut sans les élans, tous trompés comme Ménélas Y´a du Virgile sur la table, quelques volumes de Proudhon De la vigie, du monde instable, on a les songes que nous pouvons
Y´a des cartouches sur la table, y´a des spectres au fond du rade Et puis de vieilles lettres d´amour qu´on a glissées sous la dalle Enfant du flingue, pas de la balle, y´a du brasier de partout J´relis Omar et Arrabal, pas de hasard, comme chez Partouche Y´a des cendres sur la table, y´a des flocons sur la vitre J´veux entendre la voix d´Achab, il maudit toujours la vie J´vois que des bouches écumantes, regarde, mon fils lui dit : "???" Avant ce tas de ruines fumantes, y´avait des immeubles à Gaza Y´a des os blancs dans la nuit, de la nuit dans nos cellules
Putain de mise en abyme, quand j´y pense, je ne dors plus Y´a des fantômes dans la chambre, on s´dit des banalités La Faucheuse remonte la rue en voiture non-banalisée Y´a des os blancs dans la nuit, de la nuit dans nos cellules Putain de mise en abyme, quand j´y pense, je ne dors plus Y´a des fantômes dans la chambre, on s´dit des banalités La Faucheuse remonte la rue en voiture non-banalisée