💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Lucio Bukowski
Titre : Mouchoir d´Adam
Mélasse des idées à la mode que je piétine en attendant que l´avenir
Soit nostalgique du présent noyé dans du Bombay Sapphire
Flippe pas, chacun bâtit du mieux qu´il le peut son logis

À partir de là, les paires d´yeux ne sont qu´des traîtres, logique
Les murs, c´est pour les partisans du progrès
Et je n´vois rien à part des mensonges dans des promesses
J´préfère tracer des voies dans des silences à saisir
Et, quitte à me planter, je veux choisir la cible où je vais périr
Prévenir et guérir sont les deux faces d´une même chute
Contemplations différentes entre deux potes fumant le même shit
L´émanation de la réalité n´a rien d´un réseau social
Pas d´onglet "modifier" pour masquer les emmerdes, dommage
Collatéral puisqu´à l´écart de l´esprit des foules

De [l´édit] des fous, de l´exil des houles
Cent navires voguant dans les visions comme un mangeur d´opium
Esquive la banquise, de la norme vise un beau jour d´automne
Aboiement du temps, les chiens du jour déchirent ma chair oculaire
Repu d´air, le zeppelin du poumon meut de nouveau l´ossuaire
Le suaire absorbant la sueur, le son devient insulaire
Lié au Créateur tel le foie et la seringue d´insuline
Tout est d´une telle fragilité
Pense à l´air dans tes artères et redeviens humilité
Te fais pas d´idée, tu n´es libre que dans Warcraft

P´t-être que j´prends de la bouteille, c´est toujours mieux qu´se déplacer par grappes
Buissonnière devra être l´école en toi
Les leurres sont des mirages tels les méridiens qu´les pôles emploient
Sortie du chauffage, une voix me dit : "Sois attentif
Tu n´es qu´un contrat précaire que l´histoire changera en poncif"
Rêve pas, ils y ont mis des pièges à rats mais pour les âmes
Traîne pas, les rues sont du côté de ceux qui ont les armes
C´est ça et puisque nous ne sommes que de petites gens
Nos pierres tombales ne donneront pas notre vision des temps
D´ici qu´les corps remontent à la surface de l´étang

Soyons franc : la démocratie n´est qu´une société d´écran
Étendu dans l´herbe imaginaire de mon Arcadie
Se tenir éloigné de l´équation une fortune par caddie
Grave mes hiéroglyphes dans l´atome
Et la relativité générale change les lois en hématomes
Gravitant dans les courbures de l´espace-temps perdu
Que répondrai-je à mon fils quand il sera en quête d´un pan d´verdure ?
Les millénaires jouent au bilboquet
Gagnent à tous les coups au bout de la matraque d´un îlotier
Un crâne chante l´éloge funèbre d´un nouveau jour qui claque
La haine s´invite aux tables et c´est toujours l´amour qui raque

Rester vivant, éviter les viles évidences
Evoquer le vol et retomber pris dans un débit dense
Trépidant, l´histoire : un gosse faisant sa pirouette
Qui sème le vent n´récoltera que l´opinion des girouettes
Il y a des règles qui ne valent pas grand-chose
Des interdits qui rapprochent du grandiose
À chaque itinéraire sa destination
Puisque l´avenir, au mieux, ne demeure qu´une estimation
L´amour et l´art sont morts, vive l´amour et l´art
Étrangers parmi les étrangers aux langues éteintes, hélas
Mes matins de création contre leurs soirs d´attente

Répondrai à leurs menaces de chute par un mouchoir d´Adam