Mélasse des idées à la mode que je piétine en attendant que l´avenir Soit nostalgique du présent noyé dans du Bombay Sapphire Flippe pas, chacun bâtit du mieux qu´il le peut son logis
À partir de là, les paires d´yeux ne sont qu´des traîtres, logique Les murs, c´est pour les partisans du progrès Et je n´vois rien à part des mensonges dans des promesses J´préfère tracer des voies dans des silences à saisir Et, quitte à me planter, je veux choisir la cible où je vais périr Prévenir et guérir sont les deux faces d´une même chute Contemplations différentes entre deux potes fumant le même shit L´émanation de la réalité n´a rien d´un réseau social Pas d´onglet "modifier" pour masquer les emmerdes, dommage Collatéral puisqu´à l´écart de l´esprit des foules
De [l´édit] des fous, de l´exil des houles Cent navires voguant dans les visions comme un mangeur d´opium Esquive la banquise, de la norme vise un beau jour d´automne Aboiement du temps, les chiens du jour déchirent ma chair oculaire Repu d´air, le zeppelin du poumon meut de nouveau l´ossuaire Le suaire absorbant la sueur, le son devient insulaire Lié au Créateur tel le foie et la seringue d´insuline Tout est d´une telle fragilité Pense à l´air dans tes artères et redeviens humilité Te fais pas d´idée, tu n´es libre que dans Warcraft
P´t-être que j´prends de la bouteille, c´est toujours mieux qu´se déplacer par grappes Buissonnière devra être l´école en toi Les leurres sont des mirages tels les méridiens qu´les pôles emploient Sortie du chauffage, une voix me dit : "Sois attentif Tu n´es qu´un contrat précaire que l´histoire changera en poncif" Rêve pas, ils y ont mis des pièges à rats mais pour les âmes Traîne pas, les rues sont du côté de ceux qui ont les armes C´est ça et puisque nous ne sommes que de petites gens Nos pierres tombales ne donneront pas notre vision des temps D´ici qu´les corps remontent à la surface de l´étang
Soyons franc : la démocratie n´est qu´une société d´écran Étendu dans l´herbe imaginaire de mon Arcadie Se tenir éloigné de l´équation une fortune par caddie Grave mes hiéroglyphes dans l´atome Et la relativité générale change les lois en hématomes Gravitant dans les courbures de l´espace-temps perdu Que répondrai-je à mon fils quand il sera en quête d´un pan d´verdure ? Les millénaires jouent au bilboquet Gagnent à tous les coups au bout de la matraque d´un îlotier Un crâne chante l´éloge funèbre d´un nouveau jour qui claque La haine s´invite aux tables et c´est toujours l´amour qui raque
Rester vivant, éviter les viles évidences Evoquer le vol et retomber pris dans un débit dense Trépidant, l´histoire : un gosse faisant sa pirouette Qui sème le vent n´récoltera que l´opinion des girouettes Il y a des règles qui ne valent pas grand-chose Des interdits qui rapprochent du grandiose À chaque itinéraire sa destination Puisque l´avenir, au mieux, ne demeure qu´une estimation L´amour et l´art sont morts, vive l´amour et l´art Étrangers parmi les étrangers aux langues éteintes, hélas Mes matins de création contre leurs soirs d´attente
Répondrai à leurs menaces de chute par un mouchoir d´Adam