💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Lucio Bukowski
Titre : Reliquaire
Le quartier où j´ai grandi a changé d´visage comme Michael
De la poussière s´est déposée sur nos vieilles photos de classe
Les amis évaporés dont les noms m´ont échappés

Ne sont qu´des rires qui, désormais, se baladent sous des draps blancs
Le dimanche est toujours le même : un îlot nostalgique
La fille que j´ai aimée à sept ans peut-être est morte
Le parc est devenu un building
Papa et maman ont pris des rides, moi aussi
Les paniers de basket qui me paraissaient si hauts
N´sont plus qu´des auréoles déchues au-dessus d´un goudron sans magie
Qui, jadis, m´érafla la peau des coudes et des genoux
Le skate terminant sa course seul de l´autre côté d´la rue
Les odeurs de beignets pendant la kermesse de juillet

Mon pote félin sur une photo jaunie
En c´temps, les horloges semblaient de mon côté
Mais tenter de saisir c´qui s´est évaporé ne rime à rien

J´ai égaré trois décennies dans l’estocade
Caol Ila et reliquaire dans l´estomac
Oui, je tire des balles à blanc dans des ectoplasmes
On en plaisante, et puis on baisse nos armes
J´ai égaré trois décennies dans l’estocade
Caol Ila et reliquaire dans l´estomac
Oui, je tire des balles à blanc dans des ectoplasmes
On en plaisante, et puis on baisse nos armes

J´ai beau avoir une bonne esquive, frère, j´ai pris un coup d´vieux

Le temps nous vampirise, au final ne reste qu´un trou d´pieu
Terreux et humide où tes regrets feront des lambeaux
On y posera des fleurs qui ne demanderont pas tellement d´eau
Assis au taf, je n´songe qu´à me tirer d´là
Assis au bar, je n´songe qu´à me tirer d´là
Assis au tram, je n´songe qu´à me tirer d´là
Assis autre part, je n´songe qu´à me tirer d´là
Mes articulations grincent, les gonds de porte craquent
C´est le cartilage des vies qui s´use lentement dans chaque poumon
Mon fils pousse un peu chaque jour, coup du temps moqueur
Et du vieillissement sans condition des vignes de mon cœur

Suis-je celui que j´espérais devenir il y a vingt ans ?
Du moins, je m´en rapproche comme l´heure de la clôture
Les rues sont bien pleines mais mon regard vide les contraste
Attends l´arrêt cardiaque comme un pays vaincu l´envahisseur

J´ai égaré trois décennies dans l’estocade
Caol Ila et reliquaire dans l´estomac
Oui, je tire des balles à blanc dans des ectoplasmes
On en plaisante, et puis on baisse nos armes
J´ai égaré trois décennies dans l’estocade
Caol Ila et reliquaire dans l´estomac
Oui, je tire des balles à blanc dans des ectoplasmes

On en plaisante, et puis on baisse nos armes