Sorti de la matrice avec des pinces d´acier J´suis rentré dans le monde comme un prince gracié J´vais pas l´refaire, il est syphilitique et plein d´insignes
Il plonge lui-même ses gosses dans des bains d´acide, eh Sorti de la matrice avec des pinces d´acier J´suis rentré dans le monde comme un prince gracié J´vais pas l´refaire, il est syphilitique et plein d´insignes Il plonge lui-même ses gosses dans des bains d´acide
Y´a des orages, plein d´archanges, des traces de doigts sur le cou de Dieu Des sacs d´oranges devant nos geôles, j´ouvre ma fenêtre sur des gouffres bleus Sur des hiérarchies médiocres, sur des cheminées qui fument Le monde n´a plus qu´des idées brunes, les articulations qui s´usent
Les pipelines sont des cathéters, transportent le sang des nébuleuses L´univers n´est pas marxiste, il ne rend pas les bénéfices Plus d´utopie dans ce patelin, deux salopes impétueuses Qui comptent les liasses en attendant le retour de Némésis J´aligne des mots pour m´en rappeler et puis pour rompre les ellipses Les révolutions s´accumulent dans les tiroirs des élites Le calme demeure atavique, quatre-vingt-neuf, soixante-huit Ils ne veulent pas vraiment savoir ce qu´il y a sous les élytres Les mains prennent et ne rendent plus, ils ont du lithium sous les côtes
Rester solaire sous la grande cuve, j´traîne un grand-duc sur l´épaule Les coups ??? dans l´élan pur, le ciel est bas comme toit de tôle J´aimerais pouvoir rendre au centuple c´que la vie donne sans dépôt
Chaque jour, tranche une tête de ???, elle repousse quand j´veux faire le vide Entre mes mains, le verre se brise, c´est tout seul que j´traverse le blizzard Il faut qu´on s´aide plus souvent car y´a d´la place sous nos parapluies Gratte le papier peint de leur paradis, y´a trop d´nitrate dans la fontaine de Jouvence Bienvenue sur Terre, pas en sûreté pour un billet d´dix
Y´a des traces de piqûres sur les bras de Morphée, et certains ??? pied d´biche J´ai les yeux en face des trous, ceux du canon scié C´est atroce, on finit l´cœur atrophié, à trop s´fier