On n´est plus des gosses et c´est fort dommage, la vie n´est plus qu´un sport de nage Tenir en surface, douleurs et rouages, sous la guimauve anthracite des nuages
Plus de baisers innocents, plus que des dettes, des buveurs de sang Loyers, cancers, douleurs chroniques, le temps nous baise avec rire ironique Vivre sa vie toujours trop tard, rien d´inoubliable comme un bout d´Étretat Goût d´être las, coup d´être là, coup dans l´bas-ventre et l´amour détela Fumant l´échappée des narines du dragon, nous sommes les fils de l´oppression Corolle asséchée sur la rive du lagon, nous sommes les fruits de fausses raisons
J´voyais les choses sous un autre jour, j´ai vu le monde tendre l´autre joue La liberté pour quelques sous, ouvrir ses cuisses à quelques fous J´voyais les choses sous un autre jour, j´ai vu le monde tendre l´autre joue
La liberté pour quelques sous, ouvrir ses cuisses à quelques fous
J´retiens pas mes rêves, ils se gênent pas pour se faire la malle, tout ça m´est égal Pour ça qu´j´ai mes gars, au fond, c´est létal dès la première seconde du récital C´que j´me suis dit quand j´ai coupé le cordon du petit : ça tient qu´à un fil Puis se raréfie, puis se magnifie, c´qui restera, c´est de l´indéfini De la beauté dans des jours anonymes, quelques poèmes face à des acronymes Beaucoup d´silences et de marbres froids, des murs en ciment sur de larges voies Suis-je le monde ? Suis-je son rêve ? Suis-je son nombre ? Suis-je son glaive ?
Rien qu´des questions qui nourrissent le vers, rien que des vers qui nourrissent les songes