J´avale des rues au p´tit déj´, donc déboule au stud´ le ventre plein Les mois difficiles, je n´suis qu´un homme affamé entre plein J´ai des diplômes sur mon CV, c´est con, je présente bien
Mais j´les emmerde, décapsule une bière à l´entretien Rien à foutre, j´irai squatter un banc au parc Écrirai un poème sur la volonté d´s´tirer autre part Heureux dans la tourmente, ça t´fait marrer ou pas ? Moi si, mais suis-je taré ou pas ? J´dirais qu´c´est vous, les fous, avec vos promotions Vos grosses Berlines en ville pour compenser vos sécheresses d´émotions La vie, c´est pas une pub pour ton iPad en slow-motion Fréquenter les clubs ne t´évitera pas la commotion J´me suis promis de réussir, j´avais croisé les doigts
Cool, plutôt que faire un vœu, j´irai toiser l´étoile Et puis froisser les voiles, ensuite tracer des voies Dédicacer les miens en attendant d´passer les voir Et c´est un fait, tout cela n´est qu´temporaire Je vis, j´écris, je ris, je vise mieux que les tranches horaires J´ignore l´époque, mon pote, comment ça ? J´ai ma lumière intérieure, donc je sais voir dans l´noir comme mon chat
J´brise la coquille d´un œuf mal cuit sur le zinc d´une aube Le temps n´est qu´un mari jouissant sur le sein d´une autre Savent-ils qu´il y a des vies derrière les comptes courants ?
Barre à mine entre les mâchoires d´un monde mourant J´écrase un doute de l´index et puis entrouvre la fenêtre Agonie en pince-cravate sur fond de Casse Noisette La vie existe, j´ai un livre à peindre L´histoire défile en ruine, tagué derrière la vitre d´un train Et puis ils gorgent les sales cous Enterrer le cœur du problème, écorche les atouts Rien à cirer, comme un cul-de-jatte, je fais d´un vide un track Pense à bien briser ce qu´ils t´ont dit de conserver intact Lève mon hibiki et trinque, rêveur Mais mon oreille interne nage moins bien la brasse qu´les leurs
Mes drames trouveront l´appart´ désert quand ils rentreront Pendant qu´mon fils pousse sous la peau d´un ventre rond