Le passé dissout dans un fût d´acide, les histoires de gosses ne sont plus tacites
Minuit, mon âme est une gare routière, crâne amputé de sa part de rêve
J´compte les jours dans ce mitard social ; tube de l´été sur des guitares bossa

Serpents d´angoisse qui te rampent dessus neutralisent ta joie comme trente-deux Suze
J´vois des tragédies dans les patterns, j´ai des stratégies contre moi-même
Me noie dans l´acédie sans le pater´, mourir à crédit près de la mer
J´compresse des visions du monde comme César (comme César)
Grotesque comme vison sur épaule de ces dames
Peut-être nous vivons dans l´cerveau d´un guépard ?
Eux n´ont retenu de Jésus que son cépage (yeah)

Faible courant entre larges rives, golem mûrissant dans de l´argile
L´univers autour, c´est de l´âge vide, ??? les Banjos de Nashville
Faible courant entre larges rives, golem mûrissant dans de l´argile

L´univers autour, c´est de l´âge vide, ??? les Banjos de Nashville

Tête sous l´sable comme mafieux bavard ; le corps et le fouet comme Mario Bava
Vite démodés et les héros meurent, la liberté s´efface sans haie d´honneur
Plus de vautours que de sylphides, étoiles baignant dans la strychnine
Voitures de luxe dans les Yvelines, poufiasses payantes dans la piscine
Demeurer loin de leurs vitrines ; vermouth et gin couleur citrine
Errer quelque part en Sicile, d´ici la victoire difficile
Simple retour à l´origine, aucun recours au fongicide
Théâtre bien loin d´Euripide, les Dieux n´ont plus que des p´tites ruines

Les Dieux n´ont plus que des p´tites mines ; tissu livide se défibrille
Ont perdu la lutte depuis mille vies ; pour chanter leur gloire, plus de Virgil

Corrige encore le codicille, plus Solidays que "Billie Jean"
Nique le spectacle et le vigile, pas d´logo allemand sur ma vigie
Corrige encore le codicille, plus Solidays que "Billie Jean"
Nique le spectacle et le vigile, pas d´logo allemand sur ma vigie

Plus qu´des Sheitans dans le carré VIP, vident des cocktails chers et insipides
Musiques de camping, coke et bas-résilles, liasses de billets dans leurs bras chétifs

Aucune hauteur dans l´intempérie, toutes ces prothèses nous ont pas guéri
Les Hommes sont baisés jusqu´en Malaisie, ne mettent plus de cœur dans leurs tragédies