Chaque passant piétine Dieu et le Diable ; la bulle d´air Est la grande prêtresse moderne, gouvernera jusqu´au terme De cette salope de journée sans fin, putain d´habitacle sans frein
Déjà mort même armé de quatre cent flingues L´ange efface ses ailes sur un Photoshop pirate Se retouch´ra les pommettes et en fera un pur Snapchat J´ai lu dans Lovecraft l´histoire d´un cadavre qui s´ignore Vide ma Chimay bleue tranquille devant des pays qui s´immolent Ne pas trop y penser sinon la nuit serait trop longue Impose à mon espoir une jolie trajectoire oblongue En fera tomber la cendre à même le plancher de ce titre On s´ignore soi-même petit à petit, c´est ainsi qu´on se quitte Et c´est ainsi qu´on se livre
Pieds et poings liés aux fossoyeurs qui pratiqu´ront le rite Et c´est tacite qu´on se bile, l´estomac ne tiendra pas l´coup Zone à déprimer partout J´ai poussé en périphérie, depuis j´recherche mon putain d´centre Observe mon fils d´ici que j´finisse en putains d´cendres Nostalgique des soirs où j´rappais pour ma putain d´chambre Je sortais peu pendant qu´les miens fumaient leur putain d´chanvre Quand ils me parlent d´ambition, j´laisse un putain d´blanc Rencart avec le succès j´lui pose un putain d´plan Retire leurs étiquettes, ils s´affaissent comme des putains d´flancs
L´époque a le vagin large d´une putain d´Flandre
Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt
Je mate le soleil dans les yeux Comme ça, les gens n´ont plus d´visage, j´en gratte un sonnet dans les deux Heures qui suivront l´aveuglement approprié C´est comme une île dans la tempête, notre héros a beau crier
Les mythes sont démodés, seul Cronos est fort en poigne Mort à tarif unique, pas d´réduction Pôle Emploi L´ange et le démon prennent ensembles leurs congés d´été L´Homme, c´est le cocktail qu´ils descendent dans leur ébriété J´observe mes sapes dans le lavomatique Fiché d´un grand sourire traduit en trois gammes chromatiques Il est dit que cette journée parfumée d´anis et d´orgeat Finira sur un coin d´nappe souillée comme une femelle Borgia Que j´arrache et que je glisse dans une bribe de mon histoire Vous en connaîtrez la suite dans l´épisode de demain soir
Rien n´est dit et puis tant mieux, le silence est érudit Nos propos ne sont que vent, seul le gisant est tellurique Aucun génie, aucune félicité Je frotte une lampe, n´en sort qu´une facture d´électricité Disséquer les miracles, c´est tout ce qu´ils ont découvert Ne reste que la mousse sur les dessous d´verres Mes illusions donnent sur le local poubelles Les fleurs horribles de ma chambre et ce découvert Musique minimale de mon ventricule Ralentissant lent´ment l´ennui serrant ses mandibules
Mon art me porte à bout de bras
Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt