Dans la torpeur écrasante des nuits Qui les laissent esseulés mourant Cherchant réconfort dans la fuite Les yeux attristés, le corps brûlant Ils vont, errant sans trop comprendre
Pourquoi l´enfer s´est abattu Fournaise éternelle sur leur corps Réduisant leur vie à néant Ils vont meurtris sans trop d´espoir Vers un futur marqué de noir Un mal intérieur les oblige A rester résignés et passifs Redoutant qu´un soir au ciel vague L´éclair les rattrape et les emporte Les femmes, les hommes, les enfants S´écroulant, gorge sèche et nouée Dans ce brouillard qu´est leur futur Ils survivent faibles et angoissés Et ce feu profond qui les ronge Les amoindri jour après jour Pariant leurs chances de guérison Sur l´improbable apparition D´un arc-en-ciel multicolore