C´est dans la poussière que tu t´en allas Des rues de Cordoue jusqu´à la féria De Madrid la belle, inconnue de toi Le soleil en feu quand tu arrivas Semblait se confondre à du sang déjà
Jamais rose rouge n´aura cet éclat
Mais personne n´a vu ce jour-là Ce sourire au fond de tes yeux Qui allait pourtant peu à peu Conquérir toutes les plazas
Puis vint le moment du premier combat L´ombre et la lumière dansaient sous tes pas Chacun attendait comme tant de fois A croire que la peur n´était rien pour toi Et même à l´instant où la mort passa Plus près que les autres Toi, tu t´avanças
Et la foule criant ses vivats Découvrit le plus merveilleux Des sourires au fond de tes yeux
Jamais plus elle ne l´oubliera Tolède, Barcelone, Séville, Linarès Le chemin fut long Manuel Benitez Avant qu´on ne t´appelle El Cordobes, El Cordobes