Je sais pas c´qui rend ma patience si courte Je me sers sans doute dans des verres trop grands Des portions de rhum, à saouler d´un trait Une bonne douzaine d´hommes forts et polonais
Je n´comprends pas bien le mal qui m´habite J´ai au creux des mains comme d´la dynamite Ça m´anéantit de te faire d´la peine Alors que je t´aime plus que c´est permis
Les remords me rongent et je me repends De tous mes serments, de tous mes mensonges Tu es la lumière de notre bercail T´es mon seul repère, j´veux pas qu´tu t´en ailles
Quand j´m´entends crier et qu´j´te vois qui chiales Je me sens plus sale que mes cendriers J´ai peur que tu t´lasses de mes vieilles ruses Des dix mille excuses que je te ressasse
Y a qu´toi qui comprends d´où sort mon malaise
Que toi qui apaises mes plus vieux tourments Que toi qui acceptes que mon corps explose Et qui ne rejettes pas mes bouquets d´roses
Les remords me rongent et je me repends De tous mes serments, de tous mes mensonges Tu es la lumière de notre bercail T´es mon seul repère, j´veux pas qu´tu t´en ailles
Y a que toi qui m´offres une descendance Tu es de l´étoffe des fortes, des grandes Tu es ma déesse et mon paradis S´il fallait qu´tu m´laisses, je serais démoli
J´crèverais gueule ouverte sans émettre un cri Comme un chat d´gouttière au bord d´un boulevard Comme mon vieux père qui s´est assoupi
Le regard hagard dans notre chaumière
Je t´en supplie reste, donne-moi un sursis C´est une promesse, je serai gentil Je n´serai que tendresse, j´me ferai soumis Si jamais tu m´laisses devenir ton mari
Les remords me rongent et je me repends De tous mes serments, de tous mes mensonges Tu es la lumière de notre bercail T´es mon seul repère, j´veux pas qu´tu t´en ailles
Je veux tant que ta main me caresse Que ton coeur me redresse Malgré mes maladresses Qui souvent te font peur
Si c´est vrai qu´entre Gouffre et falaise Y a que mon souffle Qui t´apaise Y a que mon rire Qui te soigne Je veux devenir ta femme Et te retenir au sommet de la montagne