Elles portent toutes le même chapeau Elles font la queue dans ton frigo Il suffit d´entrouvrir la porte Pour les entendre qui grelottent
C´est comme une sorte de salle d´attente Mais tes patientes vont pas crever D´être un peu brassées dans leur ventre Et d´avoir un degré élevé
T´es pas médecin, t´es qu´un filou Tu n´as qu´à leur tendre la main Et qu´à les prendre par le cou Pour qu´elles s´activent à t´faire du bien
Y a pas d´secret, je l´sais qu´tu m´triches Et j´les connais, tes p´tites copines C´est pas discret quand elles font « pschh ! » Avant d´te sauter aux babines
Elles ne savent pas la mauvais sort Qui leur est déjà réservé Que j´vais les r´trouver aux aurores
Les étiquettes tout arrachées
Qu´elles vont faire un bien mauvais rêve Et qu´elles ne vont pas s´réveiller Qu´elles vont mourir au bout d´leur sève Puis te servir de cendrier
Non, y a pas d´secret, je l´sais qu´tu m´triches Et j´les connais, tes p´tites copines C´est pas discret quand elles font « pschh ! » Avant d´te sauter aux babines
D´ailleurs c´est à cette musique-là Que je devine que t´es rentré Un « pschh ! » par-ci, un « pschh ! » par-là C´est moi qu´ça finit par saouler
Elles font leur fraîche, elles t´aguichent
Elles sont nombreuses dans la cuisine Tes p´tites mousseuses qui font « pschh ! » Avant d´couler, les petites coquines
J´en ai ras l´goulot de marcher Sur leurs chapeaux éparpillés Ça rentre dans les pieds, ça fait mal Ces p´tits maudits casques en métal
Un jour j´vais m´trouver un copain Avec un chapeau d´magicien Un qui va voler au plafond Au milieu d´une grande explosion
J´vais tricher avec un magnum Un qui a d´la gueule, un qui coûte cher Et j´vais t´laisser tout seul mon homme Avec tes blondinettes amères
Un « pschh ! » par-ci, un « pschh ! » par-là Tu pschhras tout c´que tu voudras Le jour où je s´rai parvenue À avoir Pérignon sur rue
Adieu tes « pschh ! » et ton houblon Et tes déliriums de saoulon À moi le plaisir d´engendrer Le plus beau "pop" du monde entier