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A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Ajouter aux Favoris Titre : Tes Doigts
Tes doigts… Qui m’ont donné mes premiers bains Lavé mes premiers cheveux fous Qui ont tenu fort ma petite main Pour m’apprendre à me t´nir debout Qui m’ont tricoté des foulards Et m’ont cousu des édredons Qui m’remontaient soir après soir Mes couvertures jusqu’au menton Qui racc´modaient mon vieux doudou Que mes dents d’lait avaient mordu Et qui comptaient déjà les sous Ceux de la fée des dents perdues Tes doigts… Qui m’ont essuyé tant de larmes Et m’ont servi tant de jus d’pomme Qui m’ont allumé tant de flammes Sur des gâteaux toujours énormes Qui ont tordu tant de chiffons Et fait reluire tant de surfaces Tant de planchers où mes chaussons Patinaient comme sur de la glace Moi, j’observais leurs gestes habiles Quand ils me mimaient patiemment Comment on tient les ustensiles Comment on coupe les aliments Tes doigts... Qui venaient souvent palper ma tête Inquiets de mon petit front chaud Qui savaient jouer à la roulette Des vieux téléphones muraux Qui n’savaient pas en m’enseignant La façon de t’nir un crayon Que ce serait l’plus beau des présents La plus intense de mes passions Qui n’auront jamais assez mal À toutes leurs articulations Pour me pointer ma bonne étoile Et m’indiquer ma direction Qui’ arrêtaient pas d’lisser mes draps Et d’repasser mes robes de nuit Pour que je dorme d’un sommeil droit Et que mes rêves n’aient pas d’faux plis Qui m’ont attaché mes lacets Et savaient brosser ma tignasse Toute l’éternité qu’il fallait Pour venir à bout des nœuds tenaces Qui donnaient vie aux marionnettes Et mort à ma mauvaise humeur Qui d´un claquement sonore et sec Savaient m’sortir de ma torpeur Tes doigts… Qui ont apposé tant de parafes Sur tant de papiers officiels Qui m’ont aidée avec l’agrafe De ma longue robe de dentelles Qui en une seule ombre chinoise Savaient dessiner le bonheur Qui n’avaient pas besoin d´l’ardoise Ni de la craie des professeurs Ils sauront toujours où fouiller, tes doigts Pour trouver des diachylons Si je reviens, l’cœur éraflé À la porte de ta maison