Une femme entre dans une boutique Et se perd dans les miroirs des cabines d´essayage Chez lui, un homme se fait beau pour séduire Mais pas pour aimer
En bas, un autre tourne dans le quartier depuis plusieurs jours A la recherche d´une place Et sur son balcon, une vieille arrose ses omoplates En espérant que des ailes lui poussent
En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant En attendant En attendant En attendant
En attendant qu´les pavés volent Je joue le treize, souvent Un prophète ne vient jamais seul Jamais seul Pourtant On ne sait que trop tard les erreurs que l´on commet On attendra sûrement longtemps de voir le sommet On entendra peut-être pas la révolte sonner A l´heure où les vieux du prochain siècle sont nés
Un amant court avec un bouquet Regarde par dessus son épaule, mais Ne voit rien du tout Une trapéziste rate son numéro favori S´envole, et fait ses adieux au cirque Chez lui, un couple qui ne s´aime plus
Attend patiemment un nouvel enfant Au coin du feu Une petite fille contemple la mer et constate Avec surprise Qu´elle ne danse plus En plein déluge Un passant referme son parapluie d´un coup sec Et poursuit son chemin Il y a trente ans jour pour jour Une femme devenue homme Changeait l´intégralité de sa garde-robe Face à la mort Un malade demande à ce qu´on grave son adresse mail sur sa tombe Au bord du monde Une femme qui voulait en finir saute en criant : "Maintenaaant..."
En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant En attendant En attendant En attendant
En attendant qu´les pavés volent Je joue le treize, souvent Un prophète ne vient jamais seul Jamais seul Pourtant On ne sait que trop tard les erreurs que l´on commet
On attendra sûrement longtemps de voir le sommet On entendra peut-être pas la révolte sonner A l´heure où les vieux du prochain siècle sont nés
Au beau milieu d´un champ Un homme écrase des brins d´herbe qui finiront par repousser Comme toujours Il était sur le point de faire résonner son époque, mais Chaque chose en son temps Là, il meurt et troque la vie contre ce moment Nous ne sommes donc plus que Sept milliards trois cent trente quatre million quatre cent soixante quatre mille huit cent soixante dix Demain, le soleil se lèvera à huit heures zéro une
Et se couchera à dix neuf heures treize
En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant J´aiguise ma lame Déguise mes larmes sous la pluie En attendant En attendant En attendant En attendant
En attendant qu´les pavés volent Je joue le treize, souvent Un prophète ne vient jamais seul Jamais seul Pourtant
On ne sait que trop tard les erreurs que l´on commet On attendra sûrement longtemps de voir le sommet On entendra peut-être pas la révolte sonner A l´heure où les vieux du prochain siècle sont nés