L’homme était déjà au courant Il ne sait pas vraiment comment Cette histoire, c’est la même à chaque fois Le pauvre, il est fatigué de tout ça Une photo de sa femme et de son enfant
Se remémore d’heureux moments Et cet hiver qui n’en finit pas Il met son manteau et s’en va
Eh la bête, je sais que tu m’entends Et si on arrêtait de faire les enfants ? Toi et moi, on devrait faire cette pause Ensemble on construirait de grandes choses Pour une fois
Ils ont dit au Nord « Qu’il en soit ainsi » Il ira par les chemins raccourcis Il ira jusqu’au lac par le sentier des crêtes Là où les derniers ont aperçu la bête Lui, il est de ceux qui cherchent sans relâche Qui savent quand les traces sont encore fraîches Il n’aura qu’à suivre les branches cassées Et la trouver près d’un rocher
(2 voix entremêlées qui chuchotent :) (Elle se réveillera à son approche, et ils se tiendront face à face. Il se verra en elle, le temps s’arrêtera. Il voudra en finir avec elle, mais il ne pourra pas. Une fois de plus, il se retrouvera pris au piège, et les rôles s’inverseront. Ils s’affronteront jusqu’à se mélanger, et la bête sortira vainqueur, comme à chaque fois. L’homme ne fait pas le poids. L’homme ne fait pas le poids.)
Eh la bête, je sais que tu m’entends Et si on arrêtait de faire les enfants ? Toi et moi, on devrait faire cette pause Ensemble on construirait de grandes choses Pour une fois
Il renaîtra là où l’histoire avait commencé L’apparence est trompeuse et les gestes inchangés La conscience a laissé place à l’instinct animal L’état sauvage lui va si bien Il aura le regard sombre de l’homme qui songe Il aura les songes vains de l’homme qui sombre Cette nuit, la bête a pris le dessus Elle a mis le temps, et tout ceci n’est qu’un début
Eh la bête, je sais que tu m’entends Et si on arrêtait de faire les enfants ? Toi et moi, on devrait faire cette pause Ensemble on construirait de grandes choses Pour une fois