đŸ’ƒđŸŽ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đŸŽ€đŸ’ƒ

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Artiste : MPL (Ma pauvre Lucette)
Titre : Le videur du quartier
(Les gens, ils aimeraient pouvoir s’arrĂȘter et dire : « Tiens, quel
 Quel beau parterre ! » , «  Quelle magnifique asymĂ©trie ! », oh et, « quelle belle tonalitĂ© de briques ! ». Mais on n’leur donne pas l’occasion non plus ! Alors ils prĂ©fĂšrent rester devant leurs tĂ©lĂ©viseurs, et c’est dommage. Moi, personnellement, si j’avais dĂ» concevoir ce genre de choses, j’aurais vu une habitation, tu vois, de plain pied, avec de grands parterres trĂšs aĂ©rĂ©s, un peu Ă  la Frank Lloyd ! Typiquement dans l’esprit des
 Des habitations japonaises, parce que ces gens-lĂ  malgrĂ© tous leurs dĂ©fauts avaient compris beaucoup d’choses, hein !)

Ces quartiers-lĂ 
Portent le nom des arbres enterrés sous le décor
On arrive lĂ 
Au milieu de mille pavillons incolores
C’est c’qui m’a plu
Le rĂȘve amĂ©ricain, tout prĂȘt Ă  se briser
Et dÚs le début
J’étais la flaque de boue dans l’allĂ©e de graviers
C’était la vie qu’ils avaient tous voulu un jour
Ils jouaient au foot dans les jardins et savaient dire bonjour
Quand il y avait une fĂȘte, ils accouraient, dĂšs qu’il faisait beau
Il y avait toujours une canette et des biscuits pour l’apĂ©ro

Oooh, je suis le videur du quartier
Oooh, je suis le videur du quartier
Méfiez-vous, défiez-vous
Cachez-vous, lĂąchez-vous

Au moindre bruit
Je suis l’appel à la police, aux accents de revanche
Quand ça me dit
Je suis le nuage qui vous cache le soleil du dimanche
Les p’tits ragots
Je suis la rumeur qui monte Ă  travers les persiennes
Les belles autos
Je suis la jalousie qui plane au-dessus de leurs domaines

Je suis la haie qu’on taille chacun de son cĂŽtĂ©
Le « Bienvenue » qui a disparu du paillasson d’l’entrĂ©e
Je suis le chien qui aboie, la tondeuse du matin
Je suis l’plateau tĂ©lĂ© pendant la fĂȘte des voisins

Oooh, je suis le videur du quartier
Oooh, je suis le videur du quartier
Méfiez-vous, défiez-vous
Cachez-vous, lĂąchez-vous

Demain
Y aura des caméras, des grilles et des cadenas
C’est certain
Ils auront tout appris et n’auront plus besoin d’moi

Un beau jour
Le silence des oiseaux va les clouer au lit
Pris d’court
J’aurais passĂ© de belles annĂ©es Ă  apaiser leurs vies
Alors une fois encore, je passerai mon chemin
Et si plus rien n’se passe, mon avenir est incertain
Je rendrai le quartier, je laisserai mes affaires
Je pars vers l’Ouest ; je trouverai bien quoi faire

Oooh, je suis le videur du quartier
Oooh, je suis le videur du quartier
Méfiez-vous, défiez-vous
Cachez-vous, lĂąchez-vous
Méfiez-vous, défiez-vous
Cachez-vous, lĂąchez-vous