(Non ! Je ne suis pas un éléphant ! Je ne suis pas un animal ! Je suis… Un être humain !)
Ah, j’vous préviens, je n’vais pas fort, alors
Je vous déconseille de m’approcher (Dégagez s’il vous plaît, excusez-moi !) Si ma carcasse vous encombre Sortez de mon ombre
Moi, Médusa, première reine des laides Je ne renvoie pas la lumière, mais ne demande pas à l’aide Allez, laissez-moi tranquilles, puisque je vous dis que ça va Je ne me poudre pas les cils et pour vous je n’changerai pas
On sait bien Médusa, comme elle est ta misère On te montre du doigt, on te jette la pierre Et on sait bien Médusa comme elle est ta misère Comme les hommes sont bas, viens, on te paye un verre
Les trop belles filles qui vous excitent Moitié farouches, moitié blasées Moi qui suis à moitié maudite Je les maudis tout entier Mon beau miroir s’est déformé Sous les canons de la beauté Ils me paieront ça Parole de Médusa !
Je suis l’institut de beauté, la plus laide femme du monde Alors je rends les autres belles, qu’on me laisse une simple seconde Je représente pour les vilaines et chasse les regards mal posés Un jour on paiera pour ma peine, et en attendant profitez
On sait bien Médusa, comme elle est ta misère On te montre du doigt, on te jette la pierre Et on sait bien Médusa comme elle est ta misère Comme les hommes sont bas, viens, on te paye un verre
Je crois que je n’voudrais pas être belle Mais, passable, ça a l’air bien J’aurais traîné tard dans les bars Pour ramasser les pires chiens Dans mes rêves, je reste la dernière Je sais qu’un homme est là Je lui paye les coups qu’il faut Et il rentre avec moi Seulement s’il est aveugle
Un dernier regard sans vie dans le fond de mon verre
Le bar se vide plus vite que lui, et vous me dites d’être fière J’ai passé trop longtemps à vous écarter de mes pleurs Et si ce soir j’ai cent ans, votre musique m’écœure
On sait bien Médusa, comme elle est ta misère (blablabla) On te montre du doigt, on te jette la pierre (blablablablablabla) Et on sait bien Médusa comme elle est ta misère (blablabla) Comme les hommes sont bas, viens, on te paye un verre
Bien cachées derrière moi, les plus banales rayonnent
Je suis là, ne tremblez pas mais n’en faites pas trop, mignonnes Venez poser votre tête Soyez vous-mêmes Venez poser votre tête Allez, soyez vous-mêmes ! Juste un dernier verre Et je finis mon poème Et je finis mon poème