Un soleil brûlant caresse mon front dégagé Un tout petit vent, un peu plus loin, s´est levé Je peux voir dans les champs, parfois, des arbres se plier
Sous les caresses d´un géant, comme des vagues d´été Tout est beau et grand, magnifié dans cette vallée Mon regard s´étend, jusqu´à pouvoir apprécier Derrière, là-bas, l´océan qui brille de tous côtés Me voilà debout devant, les pieds enracinés Sur cette Terre Où tout est clair Où la nature sait mener son affaire Où l´on sait bien qu´ici, la vie est dure, malgré toute la beauté qui sait comment se taire Face à l´enfer Des hommes et du fer Face à tous ceux que j´ai vu peu sincères Face au réel, où mon cœur s´est cassé quand mon âme s´est retrouvée seule dans le désert
Ainsi me v´là devant ce monument que les dieux ont sculpté pendant le grand hiver Ainsi de moi, je n´ai jamais douté quand venait le moment de partir à la guerre Je l´ai dans ma chair Ce doux paysage Et cet univers ne sera pas en cage Je ne pourrai jamais l´abandonner sans lui avoir offert toute ma force et ma rage
On a porté mon cercueil jusqu´à sa dernière destinée On m´a levé au-dessus des pierres que j´avais tant aimées Et puis, posé sur le sol, avant de me dire au revoir Fermé de terre d´herbes folles, ce tumulus fait en un soir
Je ne dis rien Face aux anciens J´ai le regard dégoûtant les devins Je me revois tout petit, près d´un feu où l´on m´avait blotti pour être mieux et bien (Lutter ?) quand t´as le froid qui s´abattait au sein Du pays des dieux et du pays des miens Je n´étais pas roi, et pourtant, rien de rien Unique à leurs yeux, de moi, ils prenaient soin Souvenirs plus grand, quand je pouvais aider D´abord dans les champs, quand arrivait l´été Puis tous les tourments d´un jeune homme pressé Pensant que le sang, lui, pouvait tout régler Une jeunesse à contempler la vie en oubliant parfois de vivre le pays
Un jour, j´ai grand J´ai vu, j´ai compris Cette heure où mon cœur s´est lassé du mépris
On a porté mon cercueil jusqu´à sa dernière destinée On m´a levé au-dessus des pierres que j´avais tant aimées Et puis, posé sur le sol, avant de me dire au revoir Fermé de terre d´herbes folles, ce tumulus fait en un soir
Rien ne sera jamais dit Rien ne sera divulgué Sur ce tas de terre renaîtra de la vie Et que l´arbre (amornera ?) à branches déployées
Voilà la vie, la mort et nous Voilà que danse autour des fous Voilà l´obscurité, à pas de loup Qui s´approche de mes yeux bien cachés sous mes sous Que les druides ont déposés afin de m´acquitter de mon dernier voyage Accompagné par tous les champs sacrés et l´hommage de ces guerriers venus d´un autre âge Je penserai toujours à vous Je serai celui qui sait tout Alors, prenez soin de cet endroit si beau où se porte à jamais mon tombeau, tel un clou
On a porté mon cercueil jusqu´à sa dernière destinée On m´a levé au-dessus des pierres que j´avais tant aimées
Et puis, posé sur le sol, avant de me dire au revoir Fermé de terre d´herbes folles, ce tumulus fait en un soir