Ça fait des heures que tu l´attends T´as mal aux os, t´as mal au dos Tu transpires, c´est pas parce qu´il fait chaud Et tu trembles, c´est pas parce que t´as froid Et tu l´attends le salaud
Il prend son temps Il sait qu´il aura ton argent Tu ferais n´importe quoi Pour l´avoir ton petit képa Tu voudrais la sentir déjà au creux de ton bras La femme de ceux qui n´en ont pas Tu le vois venir de loin C´est ton soleil qui revient Avec sa sale petite gueule d´enculé C´est sûr que, ce mec-là, il va t´arnaquer Mais, déjà tu flippes comme un chien De peur qu´il te dise qu´il n´a rien Et quand il tend sa merde avec mépris Tu vas même jusqu´à lui dire merci
Tu cours dans une sanisette Et là pour toi c´est la fête
Et là avec l´eau de la cuvette Tu prépares ta petite dinette Et quand enfin tu plantes ton pieu Dans ton bras devenu noueux Et que le rouge se mêle au blanc C´est la fin du tourment Tu la sens maintenant au creux de ton bras La femme de ceux qui n´en ont pas Et tu piques du zen dans la rue Et déjà tu te souviens même plus Qui t´étais avant, du temps où t´avais des couilles Où t´étais fier, du temps où t´avais même T´avais même des rêves Et tu piques du zen dans la rue J´ai comme envie de te botter le cul Mais j´ai bien trop peur de te casser en deux Tellement que t´as l´air d´un petit vieux
Emmène-la au creux de ton bras La femme de ceux qui n´en ont pas Elle est vieille ta femme Elle est trop vieille pour toi