Et j´avance et c´est tout qui recommence. J´avance mes croyances dans les mains Je relance la danse de la machine à chance J´avance en pleine démence à plonger dans ton cœur
Hier n´est plus rien Et je ne pense qu´à demain, j´avance. Hier n´est qu´un trou, une ombre pour un fou. J´avance, je me déchire la panse et je mange les expériences Et je chie toutes les souffrances.
A cheval sur un renne dans une clairière de trêve Je prends quelques instants de repos Guerrier, je m´offre un cadeau A cheval sur un renne dans la nuit qui s´achève Je prends quelques instants de repos. Guerrier, je repars au galop
Et j´avance et je fulmine, je reviens du fond d´la mine Je recrache du grisou d´la fumée du fond d´mon trou
Je ravale mes babines, dans ma tête ça turbine. Et j´avance et j´assassine, derrière moi y´a plus qu´des ruines Y´a qu´ravages et des rivages qui reviennent du fond des ages Chaque jour j´en crache des tonnes, chaque jour j´en abandonne Et je laisse ce monde en laisse qui piétine dans sa graisse Je repars à toute vitesse
A cheval sur un renne dans une clairière de trêve Je prends quelques instants de repos Guerrier, je m´offre un cadeau A cheval sur un renne dans la nuit qui s´achève Je prends quelques instants de repos. Guerrier, je repars au galop
De monture en monture je me casse la figure Je tombe je me relève y´a mon coeur qui fait la crève. Je ne lèche plus mes blessures, je ne compte plus mes fractures J´avance à perdre haleine sans jamais perdre la haine Qui tient parfois, il le sait, un bout du foie Et tellement je m´obnubile et tellement je crache ma bile Que le temps qui défile est une peau Qui m´habille en horrible peau de crapaud.