La pluie coule dans mes veines Le silence d´automne me surveille Le monde entier ne parle plus de toi Et puis, as tu vu ? C´est peut-être mieux comme ça,
Ne parle plus de moi non plus. Le monde parle de ce qu´il veut Un jour ici, une nuit là-bas Infidèle, il se coupe en deux C´est une île que l´on dit de France Loin des Paradis où l´on entre en transe Le vent n´est que fumée de poumons d´usines D´espoirs consumés, bombardés de puces et de guano Sous les oiseaux de suie se presse le badaud C´est un fleuve qui nous unit C´est une effluve pleine de vie Qui traverse nos états d´âme.
Bateaux-mouche sans foi ni drame Aujourd´hui nous serons tous là Tous en costume pour l´opéra Chacun son rayon, chacun sa merveille
Nous illuminerons la citadelle D´un doux rêve de bonheur La grande peinture pleine de couleurs Se réveillera dans la rosée Alors s´entonne la grande musique du cœur Qui emporte l´humanité Et le monde s´ouvre chaque matin D´un frais pavé de ruelles Il abandonne avec entrain Les échappées, fussent-elles si belles La pluie coule dans mes veines Un silence d´automne me surveille Le monde entier ne parle plus de toi.