Ces atomes de feu qui sur la neige brillent, Ces estincelles d´or, d´azur et de cristal Dont l´hyver, au soleil, d´un lustre oriental Pare ses cheveux blancs que les vents esparpillent ;
Ce beau cotton du ciel dequoy les monts s´habillent, Ce pavé transparant fait du second metal, Et cet air net et sain, propre à l´esprit vital, Sont si doux à mes yeux que d´aise ils en petillent.
Cette saison me plaist, j´en ayme la froideur ; Sa robbe d´innocence et de pure candeur Couvre en quelque façon les crimes de la terre.
Aussi l´Olympien la void d´un front humain ; Sa collere l´espargne, et jamais le tonnerre Pour desoler ses jours ne partit de sa main.