Leurs lèvres closes N´osent frémir Car le plus doux soupir Risquerait de trahir Leur timide présence
Alors, sans hâte, ils avancent En se drapant de silence
Et du fond de l´oubli, quelquefois Comme des notes de musique Les souvenirs perdus d´autrefois En vague mélodie Fragiles refont surface Mais très vite, le vent Les ramène en Alyscamps
Les poings serrés, les yeux fermés Ils s´enfoncent, indifférents Encore un peu plus résignés Insensibles, pâles et absents Mais toi... Emmène-moi
Au-delà des mers, emmène-moi !
L´amour s´en vient, la nuit s´en va Au-delà des terres, emmène-moi ! L´amour s´en vient, le jour est là
Loin de ceux qui se terrent De peur d´être éblouis Et se voilent de mystère Dans le flou d´une vie... trouble
Un chat sauvage insouciant A déchiré la page Dispersé les images à tous vents Ce n´était qu´un mirage Dans le petit matin Il ne restait plus rien Qu´un parfum féminin
Les yeux fermés, les poings serrés
Ils s´enfoncent, indifférents Encore un peu plus résignés Insensibles, pâles et absents
Fuir ! L´amour s´en vient, la nuit s´en va Fuir ! L´amour s´en vient, le jour est là Au-delà des mers, autour de la Terre La dernière page du livre Marque un nouveau chapitre