Le chapeau de Mireille, Quand en plein vol je l´ai rattrapé, Entre Sète et Marseille, Quel est l´ bon vent qui l´avait chipé ? Le chapeau de Mireille,
Quand en plein vol je l´ai rattrapé, Entre Sète et Marseille, Quel joli vent l´avait chipé ? C´est pas le zéphyr, N´aurait pu suffir´, C´est pas lui non plus L´aquilon joufflu, C´est pas pour autant L´autan. Non, mais c´est le plus fol Et le plus magistral De la bande à Eole, En un mot : le mistral. Il me la fit connaître, Aussi, dorénavant, Je ne mouds plus mon blé Qu´à des moulins à vent.
Quand la jupe à Mireille Haut se troussa, haut se retroussa, Découvrant des merveilles : Quel est l´ bon vent qui s´est permis ça ? Quand la jupe à Mireille Haut se troussa, haut se retroussa, Découvrant des merveilles : Quel joli vent s´est permis ça ? C´est pas le zéphyr, N´aurait pu suffir´, C´est pas lui non plus, L´aquilon joufflu, C´est pas pour autant L´autan. Non, mais c´est le plus fol Et le plus magistral De la bande à Eole, En un mot : le mistral.
Il me montra sa jambe, Aussi reconnaissant, Je lui laisse emporter Mes tuiles en passant.
Quand j´embrassai Mireille, Qu´elle se cabra, qu´elle me rembarra, Me tira les oreilles, Quel est l´ bon vent qui retint son bras ? Quand j´embrassai Mireille, Qu´elle se cabra, qu´elle me rembarra, Me tira les oreilles, Quel joli vent retint son bras ? C´est pas le zéphyr, N´aurait pu suffir´, C´est pas lui non plus L´aquilon joufflu, C´est pas pour autant
L´autan. Non, mais c´est le plus fol Et le plus magistral De la bande à Eole, En un mot : le mistral. Il m´épargna la gifle, Aussi, dessus mon toit Y´ avait un´ seul´ girouette Y´ en a maintenant trois.
Et quand avec Mireille Dans le fossé on s´est enlacés, A l´ombre d´une treille, Quel est l´ bon vent qui nous a poussés ? Et quand avec Mireille Dans le fossé on s´est enlacés, A l´ombre d´une treille, Quel joli vent nous a poussés ?
C´est pas le zéphyr, N´aurait pu suffir´, C´est pas lui non plus L´aquilon joufflu, C´est pas pour autant L´autan. Non, mais c´est le plus fol Et le plus magistral de la bande à Eole, En un mot : le mistral. Il me coucha sur elle, En échange aussitôt Je mis un´ voil´ de plus A mon petit bateau.
Quand j´ai perdu Mireille, Que j´épanchai le cœur affligé Des larmes sans pareilles, Quel est l´ bon vent qui les a séchées ?
Quand j´ai perdu Mireille, Que j´épanchai le cœur affligé Des larmes sans pareilles, Quel joli vent les a séchées ? C´est pas le zéphyr, N´aurait pu suffir´, C´est pas lui non plus L´aquilon joufflu, C´est pas pour autant L´autan, Non, mais c´est le plus fol Et le plus magistral De la bande à Eole, En un mot : le mistral. Il balaya ma peine Aussi, sans lésiner Je lui donne toujours Mes bœufs à décorner.