A la puberté vers treize ans Je devais prendre les devant Pour assurer mes arrières Et m´orienter dans une filière.
Au regard de mon évaluation J´voyais rétrécir l´horizon L´avenir qu´on tissait pour moi Était gai comme un ch´min d´croix.
Circonspect j´ai écouté Le gros conseiller face de prout ! Disserter sur la conjoncture Noircir le tableau des coups durs.
Et au carrefours des métiers J´ai fait une poussée d´acnée Les trompettes de la renommée Sont toujours aussi mal embouchées.
(x2) S´assurer s´assurer s´assurer pour plus tard, S´assurer pour plus tard c´était le grand devoir.
Comme j´étais plein d´idéaux J´me voyais bien faire Zorro (Zorro Zorro !) Traquer le Jean-Pierre Gaillard Et tout ces banquiers toquards. Sur ma fiche d´orientation Voulant faire le fanfaron J´notais charmeur de serpents Dans un harem prés d´Abidjan.
Artiste itinérant Etre la fierté des parents Que chacune de mes nuits Attire le tout Paris Finir couvert de dettes ! Des bêtes plein la quéquette !
(x2)
S´assurer s´assurer s´assurer pour plus tard, S´assurer pour plus tard c´était le grand devoir.
Mais si mon goût d´la fantaisie Faisait marrer la colonie J’ai appris à mes dépends Que le gonflant était gagnant.
La plus grosse difficulté Etait de savoir résister Aux profs convaincus Que pour moi c´était foutu.
Je les vois encore essayer On va te réorienter, Vers un avenir prometteur Rempailleur d´ordinateurs. (Pas assez cher mon fils)
Les élèves qu´on applaudit Sont les pious-pious tous gentils Qui en bavent tant et tant mieux Pour vite devenir des vieux.
(x2) S´assurer s´assurer s´assurer pour plus tard, S´assurer pour plus tard c´était le grand devoir.
(Seulement moi je préférais courir les filles) (Et depuis, je fais le métier de branleur) (Ouais, ça manque pas un peu d´ouais)