Tuma était incontinent, il empestait, gueulait tout l´temps Je me demande encore comment on pouvait le trouver attachant Tuma adorait le tapage et quand son corps trop imbibé
Avait du mal à le ramener, Tuma hurlait pour le stimuler
Jamais, non jamais, Tuma mourra jamais (x2)
Quand ce vieux se faisait ramasser, il avait bon au décrassage C´est dans la fureur et la rage, qu´il défendait sa dignité Il réapparaissait fragile, rasé de près et rhabillé Mais perdu comme un clébard qui revient du toilettage
Jamais, non jamais, Tuma mourra jamais (x2)
La Manhattan était l´seul bar où Tuma n´était pas tricard
Souvent entre midi et deux y v´nait y faire son malheureux Dés qu´une fille lâchait un sourire, il retrouvait goût en l´avenir
Je me souviens de ce couillon marchant devant la procession Et l´animant, c´est pas banal, en chantant l´internationale Sous des dehors de vieil anar Tuma n´aimait pas qu´on rigole Quand il racontait qu´il avait failli serrer la main de De Gaulle
Jamais, non jamais, Tuma mourra jamais (x2)
Le jour où là ville décida la reconquête des lieux publics
On remplaça son banc en bois par du mobilier métallique Tuma qui n´était pas fakir n´eut pas la force de réagir Et il est mort, dernier pied d´nez, le jour de la nativité