Pour que le mot « Amour » Devienne poésie Parmi tous les gitans Venus d’Andalousie Tu étais le plus grand J’étais comme un errant Et le plus fier aussi Sans rêves et sans abri Il a fallu qu’un jour Tes yeux m’offrent leur flamme Pour qu’à toi mon amour Je me voue corps et âme Tes doigts battaient leur joie Mes doigts battaient leur joie Sur ta guitare blanche Sur ma guitare blanche Je suis restée longtemps A écouter ton chant Autour du feu de camps
De montagne Jusqu’en plaine Et de cascade en fontaine Ta roulote doucement Ma roulote doucement A conduit nos serments Aux quatre coins du vent Sous les étoiles nouvelles J’ai connu la vie si belle Notre vie devient si belle Éblouie de liberté Je n’ai pas regretté Tu n’as pas regretté Le calme du passé
Il a fallu qu’un jour Tu passes dans ma vie Pour que le mot « Amour » Prenne un air de folie Et s’il brûle en mon sang
Autant de frénésie C’est à toi mon gitan C’est à tes yeux d’enfant Que je le dois aussi Quand la faim nous attend Quand l’hiver nous déchire
Mon cœur a chaud pourtant D’avoir ton beau sourire Et puis quand le printemps Au grand soleil s’étire Au son des tambourins, Nous repartons plus loin Insouciants baladins Pour que j’aie tant d’amour Il a fallu qu’un jour Tu passes dans ma vie