Quand il semble impossible D’infuser la moindre science Dans nos cerveaux appauvris Par quelque devoir d’opulence Peut-être faudrait-il
Injecter en substance Dans nos esprits serviles Quelques hormones de décroissance ? Mais c’est l’heure de la bombance Au royaume de l’arrogance Laissons la vie s’effondrer sur nous-mêmes Allons droit dans le mur et qu’à cela ne tienne Laissons la vie s’effondrer sur elle-même Avec la conviction de s’en sortir indemne Il n’y a ni argument ni excuse qui tiennent
Quand il semble pénible De nous parler d’abstinence Et qu’il est admissible De ne se laisser aucune chance Qui saura mettre un terme A notre crise d’adolescence
D’abjects pachydermes Dans un magasin de faïence ? Mais c’est l’heure de l’insouciance Au royaume de la négligence Laissons la vie s’effondrer sur nous-mêmes Continuons à dézinguer l’écosystème Laissons la vie s’effondrer sur elle-même Et l’on se gave et l’on se fout des anathèmes Il n’y a ni argument ni excuse qui tiennent
Quand rien ne survivra A notre inconséquence La Terre brûlera De mille feux de mille violences Quand rien ne restera D’autre que la science Personne ne saura
Combler cette triste béance Mais c’est l’heure de l’indécence Dans le grand temple de l’outrance Laissons la vie s’effondrer sur nous-mêmes Après tout nous ne serons passibles d’aucune peine Laissons la vie s’effondrer sur elle-même Dépêchons nous d’achever notre requiem A moins que la solution ne s’inocule d’elle même Il n’y a ni argument ni excuse qui tiennent