Pour que j´finisse mon service Au Tonkin je suis parti Ah! quel beau pays, mesdames C´est l´paradis des p´tites femmes Elles sont belles et fidèles
Et je suis dev´nu l´chéri D´une petite femme du pays Qui s´appelle Mélaoli.
Je suis gobé d´une petite C´est une Anna (bis) une Annamite Elle est vive, elle est charmante C´est comme un z´oiseau qui chante Je l´appelle ma p´tite bourgeoise Ma Tonki-ki, ma Tonki-ki, ma Tonkinoise D´autres me font les doux yeux Mais c´est elle que j´aime le mieux.
L´soir on cause d´un tas d´choses Avant de se mettre au pieu J´apprends la géographie D´la Chine et d´la Mandchourie Les frontières, les rivières
Le fleuve Jaune et le fleuve Bleu Y´a même l´Amour, c´est curieux, Qu´arrose l´Empire du Milieu.
C´est moi qui suis sa petite Son Anna-na, son Anna-na, son Annamite Je suis vive, je suis charmante Comme un p´tit z´oiseau qui chante Il m´appelle sa p´tite bourgeoise Sa Tonki-ki, sa Tonki-ki, sa Tonkinoise D´autres lui font les doux yeux Mais c´est moi qu´il aime le mieux.
Très gentille c´est la fille D´un mandarin très fameux C´est pour ça qu´sur sa poitrine Elle a deux p´tites mandarines Peu gourmande, elle ne d´mande
Quand nous mangeons tous les deux Qu´une babane c´est peu coûteux Moi j´y en donne autant qu´elle veut.
Mais tout passe et tout casse En France je dus rentrer J´avais l´coeur plein de tristesse De quitter ma chère maîtresse L´âme en peine, ma p´tite reine Était v´nue m´accompagner Mais avant d´nous séparer Je lui dis dans un baiser:
Ne pleure pas si je te quitte Petite Anna (bis) p´tite Annamite Tu m´as donné ta jeunesse Ton amour et tes caresses Tu étais ma p´tite bourgeoise
Ma Tonki-ki, ma Tonki-ki, ma Tonkinoise Dans mon coeur j´gard´rai toujours Le souv´nir de nos amours.