Le troupeau verni des moutons Roule en tumulte vers la crêche Les lapins tambours, brefs et rêches Couvrent leurs aigres mirlitons Vierge Marie, en crinoline
Ses yeux d´émail sans cesse ouverts En attendant Bonhomme hiver Veille Jésus qui se dodine Car, près de là, sous un sapin Furtif, emmitoufflé dans l´ombre Du bois, Belzébuth, le chien sombre Guette l´Enfant de sucre peint Mais les beaux anges incassables Suspendus par des fils d´archal Du haut de l´arbuste hiémal Assurent la paix des étables Et leur vol de clinquant vermeil Qui cliquette en bruits symétriques S´accorde au bétail mécanique Dont la voix grêle bêle: "Noêl! Noêl! Noêl!"