Pèse bien tes mots, bonhomme, choisis les plus courts. Va falloir être économe de tes mots d´amour Du moins, ceux qui s´écrivent, deux amants à la dérive
C´est des forêts décimées de tes lettres journalières. Tu agrandis la clairière un petit peu chaque année.
Dis-toi bien qu´à chaque feuille que tu vas poster C´est la forêt qu´on endeuille par ta volonté. C´est des oiseaux que l´on prive de leurs nids, pour tes missives. C´est des biches à découvert, c´est le désert à ta porte. C´est la fin des feuilles mortes et le chagrin de Prévert.
On avait pris l´habitude d´écouter les fous dans ce couple
solitude Surtout, surtout que l´on dit que
Dans les lettres amoureuses qui crient "au secours" Plus la feuille est luxueuse, plus joli l´amour. Tant qu´à répéter "je t´aime" sur le vélin d´Angoulême Pourquoi pas prendre un couteau et directement écrire? On en voit qui font bien pire sur l´écorce d´un bouleau.
Aussi, n´attends plus mes lettres, toi qui resteras Femme unique, le seul être qui compte pour moi. Bien sur, ce n´est qu´un prétexte pour le fainéant du
texte Qui s´enfuit de tes bras, tant pis si c´est un mensonge. C´est aux arbres que je songe lorsque je ne t´écris pas. Tant pis si c´est un mensonge. C´est aux arbres que je songe lorsque je ne t´écrit pas.