J’ai commencé avec Mourad, le petit frère de Youssef A l’époque, personne nous aide, c’était Do it yourself A 13 ans, j’voulais déjà faire l´album de la maturité
Aujourd’hui, le mot mature, tu peux plus le googliser Accent normand sur langue de Molière, j’suis pas normalien Comme un Algérien du sud qui se revendiquerait Nord Malien J’suis pas reptilien, un animal à sang froid Je ne mentirai pas au public, tu copiera ça 100 fois Dans les années nonantes, M6 et la nuit du Wu Tang Je louche sur la paire de Mutombo, dans les nuages comme Hakeem Olajuwon On passe du lobby au rooftop, Sals’, Médine et puis Rudolph On parle du futur mais ne veut pas mal vieillir comme le Futuroscope Une dernière fois, j’aimerai voir le game avec mes yeux de Rookie
Ceux de l´époque de Rocking, sans l’hématome de Rocky J’arrêterais de croire que la musique passe après le financier, Que sauver ma carrière fait parti d’un plan pour sauver l´Humanité 20 ans plus tard, j´ai comme une gueule de bois idéologique Car avoir une Rolex à 30 ans, c’est réussir sa vie La dernière question existentielle que le rap m´a vraiment posée : Pourquoi les boites de pizza sont-elles carrées ? Ce serait marrant de jouer au jeu des 7 erreurs Entre le Médine que je suis devenu et le Global de la première heure Numéro 1, je suis passé du fauteuil de Newton en rotin
Au Sofa de Soral à jouer les penseurs de Rodin Je grossis le trait mais pour certains, ça ressemblait à ça Assez pour qu´on se fâche et qu´on se dise qu´on se reverra ASAP Avec le coeur de ma Oumma parfois, j’ai fait du hula-hoop Plongé dans mes recherches, j´ai oublié de relever le nez de la loupe Number 2, faut que j’arrête de jouer au cyber-activiste En leur répondant sur le web, je donne de la force à mes ennemis Numéro 3, y a pas que la lutte sociale dans le rap, Même Renaud embrasse les flics quand le peuple embrasse leurs matraques Que des artistes en carton pâte et ça m´amène au numéro 4
Quand on ne sait pas à quel jeu on joue, comment savoir quelles cartes abattre ? Dans leur parti de poker menteur, j’suis qu´un accident de l´histoire J’ai pris les patins de ceux qui voulaient se servir de moi comme d´une patinoire Cinquième, j’ai souvent servi de bonne poire de dindon En parlant d´mes figures favorites comme dans une fanfiction Faire des cadeaux, se mettre en porte-à-faux pour des journalistes C´est comme offrir des bracelets électroniques à des braqueurs de bijouterie Erreur 6, avec tes frères, joue pas les exorcistes Chacun son itinéraire dans le din, chacun sa todoist Et même si tu penses que la culture, c’est l´avenir de nos mômes,
Le fait pas au point d´transformer la mosquée en fan-zone Et pour la 7, entre la trap et le boom-bap, garde le plaisir Entre le hardcore et le conscient, j’ai fait le choix de ne jamais choisir Mon meilleur album, c’est celui qui n’est pas encore sorti, Et big up à mon brother Wilfried qui m’a soufflé le titre Prose Élite A force d´aller au fond des choses, on s´y perd Frère, j’aurai dû écouter mon père Oh lord, tout vient de l´enfance comme Hodor Mais j´suis comme la fleur, l´homme qui m´écrase aura ma bonne odeur Tu veux savoir ce qui m´effraie ? C’est pas ce que j´ignore Mais tout ce que je sais qui n´est pas vrai
Parler de changement, autant parler de cinéma A des caméras de surveillance Souvent, j’ai des embrouilles avec tout ce qui me ressemble Mais l´arbre que la hache coupe A le même bois que son manche Passe me voir au quartier, viens avec tes idées Tu repartira avec les miennes Moi, je ne suis qu´une chaise roulante Qui a besoin d’une chaise roulante Je n’ai d’existence que dans les oreilles de ceux qui m’accordent audience Alors à ceux qui crient mes refrains Comme des triomphes romains T’es de ma miff’ que tu sois de la street, de la hype, d’une cambrousse ou de pro- vince Y a pas de grand Médine sans le petit peuple
Je serais toujours un p’tit avec des sappes trop grandes même si je me bodybuild Visière Houston, casque de Walkman Je suis le Benjamin Button, A Din Records, les grands m’appellent Global