Ca y est le soleil se lève, au bout des lèvres une peine profonde La brume s´élève, finis les rêves, amour et haine se confondent Nos âmes s´éteignent ou stressent dans la vitesse
Finissent dans des planches, rien d´étrange à c´qu´il ne reste que d´la tristesse J´pensais pas qu´la merde serait si vaste et qu´les cons s´y trempent Que les routes seraient si longues et les ponts si grands Le feu d´la rage si chaud, que nos coeurs s´y tordent Que l´amour serait si violent et la peur si forte J´ai compris qu´c´est la loi du plus fêlé dans la jungle La vérité du passé scellée et qu´des millions crèvent à jeun Que si les gens ont tant d´lacunes c´est qu´le système les incite à On sait aller sur la lune, pas guérir le SIDA Mais les trois quarts du monde s´en foutent, hein le stress leur va
Du moment qu´ils mattent le foot et qu´ils baisent leur femme Voilà à quoi j´pense et souvent j´succombe Sais tu c´que ça fait d´ressentir la souffrance du monde?
Mon coeur s´arrache, j´m´en cache pas, tu vas pas kiffer man La mort m´a griffé, les mots n´se mâchent pas, vois tu comme l´empathie fait mal Ressentir la douleur des gens autant qu´la sienne Croiser ton regard triste, avoir d´la peine quand j´descends d´la scène Seul et saoul, sentir une larme chaude couler Vivre sans les sous, sans logis, nostalgie d´l´époque des shorts troués Me cacher pour les verser, tapis dans l´silence Vouloir sourire pour l´inverser c´est taper dans l´ciment
Les voir s´engraisser sur nos bien gros téma l´butin J´ai du mal à gratter v´la à quel point j´ai mal putain J´foire c´que j´entreprends, j´suis cané j´cherche la sortie J´ai qu´le mal-être devant, des fleurs fanées, un siège assorti L´amour est si bancal avec des coeurs si froids Arrache le mien dans c´cas, tranche le en deux, dis moi si l´aigreur s´y voit Voilà mon trajet quotidien, arrête tes leçons d´vie J´trouve pas mes raisons d´vivre, j´suis la mais j´sais pas trop c´qui m´tient Est-ce que tu comprends l´stress là maintenant? On touche le feu, ça brûle, va savoir pourquoi on laisse la main dedans
Pourquoi est-ce qu´on me tend que des perches de bois A demi cassée, j´suis bon qu´à pisser les bières que j´bois Pourquoi j´attends que la douleur m´respecte? Ecorché vif, j´m´accroche au vide, pourquoi j´cours qu´après des spectres? Tu crois qu´c´est drôle, que d´écrire ça, j´ai qu´ça à foutre moi J´sais faire que ça et j´suis l´premier à qui ça la fout J´ai mal, mal de voir le mal régner en Roi Alors j´bois, j´ressasse, j´re-bois, marre d´rentrer en droit Kiffer les joies, kiffer les mois, kiffer les jours J´suis perdu, ramène moi l´amour qu´il revienne me re-griffer les joues
Tu voulais qu´ça kick? Du boom-bap pour qu´tu saute ? T´aura qu´la froideur de ma clique, on fait pas dans l´rap pour puceaux A s´renvoyer la balle, j´vais pas tenir deux manches J´suis bon qu´à écrire attristé, qu´à tiser et à vomir c´que j´mange