J´vais pas faire l´bilan d´ma vie, j´préfère avoir l´doigt sur la gâchette Vingt ans et pas ravi, quand j´écris ça gros j´pleure en cachette Faites-moi plaisir, quand t´écoutes ce son, monte le volume
Pète-toi l´crâne, j´désire plomber ceux qui disent qu´on évolue Putain, nan-nan-nan ! On s´traîne dans la boue Ça baise pour d´la poudre, parle pas avec moi s´il t´en reste dans la bouche J´vais tâcher d´arracher la page à la base Un texte de plus à chier, j´suis bon qu´à cracher ma rage à l´arrache Ah il est beau c´bilan À peine dix mesures ça m´casse déjà les couilles, c´est l´heure d´la pause pilon
Suffit d´un spliff et d´beaucoup d´inspi, d´écrire et surtout d´un style Fais pas l´puriste ni l´instit´, j´ai plus 15 piges Gavé des litiges, j´fais l´tri, gros j´préfère être seul
Ça fait six piges que j´écris trop, en gros j´ai gardé l´seum J´ai pas ma place donc j´compte bien m´la faire Il s´avère qu´j´suis porte-parole d´ma life car ici-bas combien s´la ferment ? On rappe en direct des ténèbres hein, ça dit vrai On s´plaint, appelle-moi éternel insatisfait La mort me plaît, j´pète un câble au fond d´un puits sombre L´amour me baise, j´l´ai vu sucer l´diable derrière un buisson C´est la rage qui t´dérange sans t´connaître J´noircis les pages, ça promet, mais au moins ma plume reste franche et honnête Sache que j´oublie rien, j´lâche pas mes quatre canines Alligator, 7-8-114, c´est pour mes gars d´Magny
Inattendu comme une victime redressée qui cogne une brute L´amour n´est qu´en vitrine, t´étonne pas si j´t´ai baisée comme une pute À quoi bon s´aimer pour écouter d´la merde ? Trouver la perle et puis saigner, être dégoûté d´la perdre C´est la merde c´est clair, j´suis trop pessimiste Claire la seule chose qui m´reste de notre montagne de sentiments c´est qu´un gros précipice Il m´en faudra du temps avant qu´je récidive Tout d´suite c´est moins galant hein ? Mais t´as déjà essayé de vendre du rêve avec des récits tristes ? Allez ferme-la, ici les rêves ils s´brisent Quand t´écoutes ça, bouge pas la tête si t´as tout l´reste qui s´crispe
Ah il est beau c´bilan... Déjà trente-quatre mesures d´postillons Faut des étoiles filantes... C´est l´heure d´la pause Dillon
Heureusement qu´j´ai vu l´art, parce que la rue c´est brutal Lame affûtée dans l´futal, j´ai pu écrire quand j´avais plus d´larmes 14 piges, la vie d´la rue, apprendre à fuir en riant Certains zappent en priant d´faire des aller-retours pour servir l´client Vieux avant l´âge, on m´a volé la morve Accident ou bizness lâche, j´compte pas l´nombre de fois où j´ai frôlé la mort Conscient qu´la vie a ses risques Quand j´écris ces poids la plus belle reconnaissance serait qu´tes poils s´hérissent
Mais bon, j´ai pas demandé la lune, t´as vu Tombe pas amoureuse de moi, j´serai jamais l´élu d´ta vie, avoue
T´as bien vu ma gueule ? J´ai rien d´la foule Passe-moi le mic que j´gueule, le reste j´en n´ai rien à foutre Entre tort et châtiment j´suis perdu dans ma peine À moitié mort, me parle pas d´sentiments tu perds du temps ma belle J´veux pas grandir, j´avance, j´essaye d´être sûr Vingt ans qu´j´entends un ramassis de conneries à s´en gerber d´ssus Quand j´vois tout c´qui me définit j´crise Ma vie c´est une fête mais la mort c´est le videur : toute sortie est définitive
La vingtaine... J´pourrais t´en faire vingt thèmes Omerta Muzik