Regarde- moi ce temps qui nous échappe des mains hier ne se remplace jamais par demain chaque seconde est une nouvelle arrivante une nouvelle note que la vie nous chante
Passe à pied le pont sur la Marne rapide vois les canards dans la lumière limpide ce moment unique reviendra-t-il un jour ne jamais mourir sans oser dire l’amour
Tous ces chiffres en noir sur le calendrier Saint Prosper et Saint Barnabé quatorzième semestre du quatrième mois celui qui t’aimait c’était moi
C’était une minute c’était une année c’était en automne un soleil d’été le 38 octobre du troisième décan mais oui tiens au fait c’était quand
Les heures qui s’écoulent nous laissant sur la braise
toutes ces pousses pendules qui filent à l’anglaise elles veulent nous faire croire qu’on peut faire des détours et qu’on peut attendre pour oser dire l’amour
Tous ces chiffres en noir sur le calendrier Saint Prosper et Saint Barnabé quatorzième semestre du quatrième mois celui qui t’aimait c’était moi
Combien d’occasions ai-je dû laisser passer mais c’est jamais trop tard jamais assez dans mille années-lumière je lui dirai tout bas celui qui t’aimait c’était moi c’était moi (ad lib)