Tu longes la rivière la Marinière Jusqu´au pont de bateaux. Tu coupes à travers bois, plein de renards, De hêtres et de bouleaux. Tu longes la grand´route, au crois´ment,
Devant la croix en pierre, Tu marches dix bonnes minutes Le long d´la voie où passe le chemin d´fer. Au bas de la colline, là, tu verras. Y a l´exploitation. C´est la même famille qui y habite Depuis quat´ générations.
Des ch´vaux, des poules, des canards, des moutons. C´est moi qu´en suis l´gardien. Un bol de soupe et je surveille très bien Mon territoire de chien.
Y a deux ans, je suis né d´une belle portée De bons bouviers des Flandres. Mes deux frères, mes trois sœurs, c´est la patronne
Qui a voulu les vendre. Le dimanche, au café, j´suis sous la table. Mon maître joue aux cartes. Y a la chienne du facteur. Quand j´la fréquente, D´un coup d´pied, on m´écarte. Tiens, ce soir le patron fait ses cartouches. Il astique son fusil. Demain on va chasser, c´est la patronne Qui va devoir tout garder.
Les ch´vaux, les poules les canards, les moutons, Elle les garde bien. Un bol de soupe et je serai demain Sur mon territoire de chien. Oui, mais après-demain ? En parallèle : Wouf, wouf !
Des ch´vaux, des poules des canards, des moutons, C´est moi qu´en s´rai l´gardien. Un bol de soupe et je surveille très bien Mon territoire de chien. {ad lib}