Qu’il est beau ce paysage Il en a fait des voyages A cheval sur des cartes postales Il n’y a plus de maisons à Forillon
Pour adoucir son image On a effacé les villages Un scandale immémorial Il n’y a plus de maisons à Forillon
Si vous ouvrez les yeux au-delà des splendeurs Verrez-vous les épaves des demeures ? Verrez-vous sur la grave les foulées des pêcheurs Des pêcheurs déportés sans pudeurs
Les cendres encore tièdes sur le rivage Incarnent le prix de l’héritage Des vandales sous mandat national Il n’y a plus de maisons à Forillon
Si vous ouvrez les yeux au-delà des splendeurs Verrez-vous les épaves des demeures
Verrez-vous sur la grave les foulées des pêcheurs Des pêcheurs déportés sans pudeurs
Il y aurait dans les parages D’après certains commérages Le fantôme tricennal d’un pêcheur qui a mal IL n’a plus sa maison à Forillon
Étranger sur sa terre Celle de son grand-père Il pleure et il pleure et il erre Dans le vent de la mer Sa complainte se perd Il n’y a plus de maisons à Forillon