Je m´souviens d´un adieu Qui a duré dix jours, Le retour sur le lieu De notre nuit d´amour. Je m´souviens d´un pardon
Que tu m´as refusé, Le début d´une chanson Que j´nai pas achevée. Je m´souviens d´un orage Qui nous avait surpris Et gardés en otage Jusqu´au bout de la pluie. Je m´souviens d´un hôtel Qui n´voulait pas de nous. Tu leur semblais trop belle J´avais l´air sans un sou.
Je m´souviens d´un parfum Dans un flacon doré, D´une lampe que j´éteins Pour ne pas t´affoler. Je m´souviens d´un désir Que tu n´as pas aimé,
De tes mots pour le dire De tes yeux pour pleurer. Je m´souviens d´un soleil Qui n´en finissait pas, D´une journée de sommeil Dans un lit trop étroit. Je m´souviens d´un carrefour Où nous étions perdus, La tristesse d´un retour Que nous avions prévu.
Ce qu´il y a de mieux, C´est le début toujours. Je m´souviens d´un adieu Qui a duré dix jours.
Aujourd´hui, tous les deux, Nous avons notre vie.
Toi le bonheur sérieux, Moi le calme et l´oubli. Il paraît qu´après tout, Il vaut mieux la tendresse Mais quand je pense à nous, Toutes nos passions renaissent. Je m´souviens d´un orage Qui nous avait surpris, Et gardés en otage Jusqu´au bout de la pluie. Je m´souviens de nous deux Dans une rue de Paris, Ton air un peu soucieux De revoir ton mari.
Ce qu´il y a de mieux, C´est le début toujours. Je m´souviens d´un adieu
Qui a duré dix jours.
Ce qu´il y a de mieux, Ce sont les premiers jours. Je m´souviens d´un adieu Qui a duré toujours.