Je vais évoquer le premier mariage de mes parents. Or de ce mariage, j´ai un souvenir, c´est un poème de
mon père, qu´il avait lu à la fin du repas de noces, car n´ayant pas le plus petit sou pour offrir un cadeau à ma mère, il lui fit l´offrande de quelques vers de circonstance, les voici.
"Ce matin 7 juillet je me suis marié, Date qui marquera dans mon calendrier. Après le déjeuner, la coutume s´impose : Il faut que le marié vous dise quelque chose, Et comme le marié aujourd´hui c´est moi, Je dois donc vous parIer, mais voilà : vous dire quoi ? Chanter une chanson ? Vous connaissez ma voix. Dire : "Je ferai mieux une prochaine fois." ? Non. Tout ça, mes amis, n´irait pas un tel jour. Ce qui je vous dirai sera simple et court.
C´est d´abord à Maman que je lève mon verre. La copine d´antan devient une belle-mère ! Et d´une bagatelle ou d´un simple béguin, Tu vois belle-maman que tout finit très bien ! Puis à mes deux témoins, témoins de tant de choses, Je dis un grand merci et encore autre chose : Vous fûtes les témoins de mes frasques passées Encore témoins le jour où cela doit cesser. Un jour un écailler qui s´y connaissait bien Me montra celle dont j´ai la main. Je peux dire aujourd´hui, puisque ma joie déferle, Que grâce à l´écailler j´ai découvert la perle ! Ceux que j´ai tant aimés sans les voir sont tous là . Ma mère à mes côtés me bénit de sa voix.
Je lève donc mon verre et je trinque avec eux. Sardounette est heureuse : on le voit dans ses yeux. Dors tranquille, Maman. La paix soit dans ton âme J´ai retrouvé ton cœur dans celui de ma femme !"