Au sommet des collines Dominant la vallée, S´enroulaient des piscines Autour des grands palmiers.
Des filles aux seins de glace Qu´on aime copain-copine, Parfumant des palaces, Immenses comme est la Chine.
Des voitures qu´on ne vole pas, Qu´on ne ferme jamais à clé Et du soleil sur soi, Hiver comme en été.
Des radios subsoniques Aux D´Jockeys insensés, Nous soufflant l´Amérique Au fender et synthés.
Los Angélien, qui sait, tu vis comme en exil, Un lointain Guernesey, un nouvel évangile, Los Angélien là -bas, fragile et solitaire,
La ville est devant toi, immense comme un désert.
Quand le soleil décline, Inondant la vallée, Bonjour les vitamines, Les usines à santé.
Souriant avec tendresse, Tu plains mon désespoir En faisant des bassesses Pour piquer mon France-Soir.
Une jeunesse éternelle Court sous les marronniers, Des carrés d´immortelles Plantés dans les allées.
Des années d´insomnie, Des rêves tout éveillé Et trois cents jours sans pluie Sans rien à raconter.
Los Angélien, qui sait, tu vis comme en exil Un lointain Guernesey, un nouvel évangile, Los Angélien là -bas, fragile et solitaire, La ville est devant toi, immense comme un désert.