Le type au tracteur rouge Se prend pour un héros Il se prend pour un torero tout doux, pitié Je n’suis pas un taureau Chuis un poirier
Just’ au milieu du champ J’te gène, j’te gène Tu te crois dans l’arène
À chaque sillon de la charrue Son tracteur rouge, Fait semblant de me foncer dessus Ne s’arrêtant Qu’au dernier moment Olé, olé, olé, olé, Olé, olé, olé, olé
Le type au tracteur rouge Se prend pour la Coco Coco Chanel et Azaro j’ai peur, j’ai peur Quand il me vaporise Je frise Tétrachlorobenzène, strychnine, sodium
Je tombe dans les pommes
À chaque sillon de la charrue Son tracteur rouge, Fait semblant de me foncer dessus Ne s’arrêtant Qu’au dernier moment Olé, olé, olé, olé, Olé, olé, olé, olé
Le type au tracteur rouge Se prend pour Picasso Il sème des couleurs dans mon dos c’est fou, c’est beau J’suis comme dans un tableau Du vert de l’or Chaque année un décor Nouveau, bravo
Oui mais ça pousse trop Au fur et à mesure Que monte la mer de maïs Que monte le mur de maïs Le poirier rapetisse, rapetisse
On ne voit plus que sa tête Et ses bras Qui dépassent à peine Et certains soirs On entend même Des appels À l’aide ! À l’aide ! À l’aide ! À l’aide ! À l’aide !