💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

 A   B   C   D   E   F   G   H   I   J   K   L   M   N   O   P   Q   R   S   T   U   V   W   X   Y   Z   0   1   2   3   4   5   6   7   8   9 
Artiste : Michèle Bernard
Titre : Ma Grand-Mère Olympe
Son homme n´était pas revenu de la guerre
Cinq enfants de lui, pour s´en souvenir
Le voilà tracé, le bel avenir
Un petit chemin qui sent la banlieue, la misère
Elle disait "Je gagne mon paradis"

Jamais de repos, jamais de dimanche
Ma grand-mère Olympe, les mains sur les hanches
Plantée derrière le comptoir de son épicerie

L´Olympe, c´est un paradis plein de dieux pas très catholiques
Dis mémé, qu´est-ce que tu en dis, depuis que t´as plié boutique
Ce bon Dieu que tu adorais,
Tient-il ses promesses ?
Comment c´est le bonheur, le vrai ?
Vaut-il une messe ?

Les costauds en bleu à l´heure de la pause
Sifflaient des canons et les p´tits enfants
L´école finie, se plantaient devant
Les grands bocaux de bonbons qui trônaient en vitrine

Claquait le rideau et dans un soupir
S´asseyait le soir auprès du fourneau
Là, elle puisait dans de pieux journaux
Une sainte peur des hommes et de la politique

L´Olympe, c´est un paradis plein de dieux pas très catholiques
Dis mémé, qu´est-ce que tu en dis, depuis que t´as plié boutique
Dans les bras d´un ange déchu
D´une âme en détresse
Rattrapes-tu le temps perdu
Ta vie sans caresses ?

Au bord de la cour pleine d´hirondelles
Ma grand-mère Olympe tricotait souvent
Recomptant ses mailles et ses p´tits enfants

Et n´oubliait pas un chien perdu dans ses prières

À chacun sa croix, son lot sur la Terre
Soyez bons enfants et bons ouvriers
Derrière ses lunettes à double foyer
Tout s´estompait peu à peu, souvenirs et colères

L´Olympe, c´est un paradis plein de dieux pas très catholiques
Dis mémé, qu´est-ce que tu en dis, depuis que t´as plié boutique
Tes créanciers, tes proprios
Sont-ils, comme j´espère,
Dans les flammes avec les salauds
Qui signent les guerres ?

Si lourdes les jambes, en fin de journée
Et sur les carreaux, des pas minuscules
Si lourde la tête où tout se bouscule
Les prénoms d´enfants tout au long des calendriers

Mais grand-mère Olympe aimait bien chanter
De sa petite voix forgée aux cantiques
Des chants revanchards et patriotiques
Avec "Le temps des cerises" et "Le violon brisé"

On a fermé l´épicerie
Et des boutiques grand modèle
Écrasent les gens et les prix
Elles sont parties, tes hirondelles
Au grand carrefour des nostalgies
J´ te revois toute droite
Tu nous tricotes à l´infini

Une vie moins étroite