Quand, l´après-midi, je me promène dans Paris Je vois chaque fois sur mon passage De gentils garçons qui me font de l´œil sans façon Et j´ai beau leur dire que je suis sage
J´ai des touches Auprès du caporal J´ai des touches Du sergent, c´est normal On croyait bien ce mot nouveau C´est à n´ pas croire Mais on le disait au Prado Sous l´ directoire J´ai des touches Du petit adjudant J´ai des touches Même avec le lieut´nant Malgré mon nez r´troussé, mon air de sainte-nitouche J´ai des touches Et c´est très passionnant
Comme un régiment dont j´aurais le commandement Tous ces messieurs me font une escorte Dès que je suis dehors, ils me couvent comme un trésor La nuit, ils m´attendent à la porte
J´ai des touches Avec le capiston J´ai des touches Du commandant grognon Le colonel, vibrant d´émoi, lève sa cravache Et d´un p´tit air fier, devant moi, r´lève sa moustache J´ai des touches Du brave général Quand il louche Sur mon air virginal Je sens qu´il voudrait brûler ses dernières cartouches
J´ai des touches Même quand il est à ch´val
Mais il en est un, certainement le plus malin Avec une frimousse adorable C´est le plus hardi, le plus gentil, le plus petit Avec lui, je voudrais être aimable
J´ai des touches C´est amusant comme tout J´ai des touches Cher monsieur, montrez-vous ! - Pourquoi sortir ? J´étais si bien, mademoiselle Et quel plaisir d´être blotti sous vos dentelles - Oooh ! J´ai des touches Et mon cœur bat plus fort
- Moins farouche Je veux prendre mon essor Pour vous dire combien votre grâce me touche - Oooh ! J´ai des touches De ce tambour-major