Quand traînant sur le port je vois un navire Qui pourrait me ramener là où je suis né Il y a dans mon cœur quelque chose qui chavire Et me fait retomber dans les jours passés Ce qui me fait le plus mal, ce qui me déchire
C´est pas de m´ rappeler ce qui a fait mon malheur C´est un p´tit visage et un grand sourire Un prénom de femme et le nom d´une fleur
Elle s´appelait Marie C´était mon amie Elle était jolie Fraîche comme le muguet J´ai fait sa conquête Dans un bal musette Par un soir de fête Un quatorze juillet
C´était à Nogent qu´on allait le dimanche D´abord y avait l´eau qui m´ rendait jaloux Et puis le soleil qu´à travers les branches Venait lui poser des baisers dans le cou
Après y avait le bal, là je prenais ma revanche J´ la serrais très fort, c´était merveilleux C´était moi le soleil et sur sa peau blanche Je promenais mes lèvres en fermant les yeux
J´ lui disais "Chérie Ma petite Marie Tu es si jolie Fraîche comme le muguet" C´est pour toute la vie Que j´ l´avais choisie Pour être mon amie Ce quatorze juillet
Mais derrière l´amour le destin nous guette Et nous jette parfois dans de mauvais chemins Maintenant c´est fini mais dans ma pauvre tête Y a plus qu´ des souvenirs qui ne servent à rien
Des dimanches trop longs où tout l´ monde s´embête Des bals sans amour, des lampions éteints Et puis dans mon cœur y a cette chansonnette Qui m´aide à tuer des jours sans lendemain
Elle s´appelait Marie C´était mon amie Elle était jolie Fraîche comme le muguet Y a plus d´ jour de fête Ni de quatorze juillet